2 . 3  -  Examens complémentaires pertinents

2 . 3 . 1  -  En cas de pathologie fonctionnelle


Une enquête paraclinique est inutile en cas d’énurésie nocturne primaire isolée ou devant un syndrome clinique typique d’hyperactivité vésicale.

Elle est indiquée dans les autres cas, en particulier si la symptomatologie résiste à un traitement d’épreuve.

On proposera alors en 1re intention de réaliser une échographie rénale et vésicale (étude du haut appareil, parois vésicales, capacité vésicale, mesure du résidu post-mictionnel), et une débit-métrie éventuellement couplée à un EMG du périnée par électrodes collées (surtout en cas de suspicion de dyssynergie vésico-sphinctérienne). En cas d’infections urinaires associées, surtout si fébriles, on réalisera une cystographie, en particulier pour rechercher un reflux vésico-urétéral.

Lorsque le diagnostic est difficile, on complétera les explorations par un bilan urodynamique permettant d’avoir une idée précise du fonctionnement vésico-sphinctérien.

2 . 3 . 2  -  En cas d’uropathie malformative ou de vessie neurologique


L’enquête paraclinique est orientée en fonction de l’anamnèse, de l’examen clinique et du catalogue mictionnel.

Ces examens à visée morphologique et fonctionnelle permettent de préciser :

  • l’anatomie de la malformation : échographie des voies urinaires, cystographie, uro-IRM ;
  • son retentissement sur le haut appareil : bilan sanguin (recherche d’insuffisance rénale), scintigraphie au DMSA (appréciation de la masse fonctionnelle parenchymateuse) ;
  • le fonctionnement vésico-sphinctérien : débit-métries, bilan urodynamique.

Le bilan urodynamique pourra être discuté. Cet examen invasif permet d’analyser la phase de remplissage (étude de la capacité fonctionnelle, de la compliance, recherche d’une instabilité vésicale et/ou urétrale…) et la phase mictionnelle (synergie vésico-sphinctérienne…).

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