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Retard pubertaire
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Généralités
On parle de retard pubertaire dans les situations cliniques suivantes :
- chez le garçon : absence d’augmentation du volume testiculaire après l’âge de 14 ans ;
- chez la fille : absence de développement mammaire après l’âge de 13 ans ;
- dans les deux sexes : absence de puberté complète (règles chez la fille) 4 ans après les premiers signes.
On distingue trois groupes de causes de retard pubertaire :
- retard pubertaire d’origine centrale = hypogonadisme hypogonadotrope ;
- retard pubertaire d’origine périphérique = hypogonadisme hypergonadotrope ;
- retard pubertaire simple = extrême de la normale.
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Démarche diagnostique
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Enquête clinique
Anamnèse
Antécédents familiaux :
- âges de début pubertaire des parents et de la fratrie, âge de la ménarche chez la mère, infertilité et/ou anosmie dans la famille ;
- tailles des parents et calcul de la taille cible génétique.
Antécédents personnels :
- notion de cryptorchidie, micropénis ;
- croissance : rechercher un ralentissement de croissance staturale ;
- antécédents d’irradiation cérébrale, maladies chroniques.
Symptômes éventuellement associés :
- signes d’hypertension intracrânienne, signes visuels ;
- atteinte des autres axes hypophysaires : frilosité, asthénie, polyuro-polydipsie ;
- anosmie ou hyposmie (syndrome de Kallmann) ;
- anorexie, douleurs abdominales, troubles du transit ;
- signes en rapport avec une maladie chronique connue ;
- retentissement psychologique du retard pubertaire.
Examen physique
Cotation du stade pubertaire (classification de Tanner) :
- fille : développement mammaire, pilosité pubienne ;
- garçon : volume testiculaire et longueur de verge, pilosité pubienne.
Aspect morphologique général :
- recherche d’un syndrome dysmorphique : phénotype turnérien ;
- examen des organes génitaux externes : cryptorchidie, micropénis ;
- état nutritionnel.
Examen complet en particulier neurologique.
Redouter une tumeur intracrânienne : HTIC, atteintes des autres axes hypophysaires.
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Enquête paraclinique
Dosages hormonaux
Dosage des stéroïdes sexuels
- testostérone chez le garçon, œstradiol peu utile chez la fille (variations fortes) ;
- diagnostic positif de retard pubertaire ;
- valeurs basses traduisant la constatation clinique de l’absence de puberté.
Dosage des gonadotrophines :
- FSH et LH à l’état basal ;
- distinction entre retards pubertaires central et périphérique :
- en faveur d’une cause centrale : FSH et LH basses (mais aussi retard pubertaire simple),
- en faveur d’une cause périphérique : FSH et LH élevées.
Dosages hormonaux plus spécifiques :
- inhibine B, tests de stimulation (test au LH-RH) ;
- distinction entre un hypogonadisme hypogonadotrope et un retard pubertaire simple :
- en faveur d’un hypogonadisme hypogonadotrope : valeur basse d’inhibine B, faible réponse au test au LH-RH,
- en faveur d’un retard pubertaire simple : valeur plus élevée, meilleure réponse au test au LH-RH.
Dosages des autres hormones antéhypophysaires :
- TSH, T4L, IGF-1, cortisol, prolactine ;
- mise en évidence d’une insuffisance antéhypophysaire multiple ;
- utile si situations évocatrices (cassure staturale, signes d’atteinte des autres axes).
Autres examens (dont imagerie)
Âge osseux :
- la puberté se produit à AO = 13 ans chez le garçon et AO = 11 ans chez la fille ;
- un impubérisme est toujours anormal si l’âge osseux est supérieur à ces âges.
Examens spécifiques selon l’orientation :
- en cas d’hypogonadisme hypogonadotrope : IRM de la région hypothalamo-hypophysaire ;
- en cas d’hypogonadisme hypergonadotrope : caryotype standard.
Hypogonadisme hypogonadotrope : IRM cérébrale systématique.
Hypogonadisme hypergonadotrope : caryotype systématique.
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