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Points clés à propos de certaines causes
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Intoxication au CO
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Généralités
L’intoxication au CO représente la 1re cause de décès par intoxication en France.
Il s’agit d’une situation typique d’intoxication familiale, avec une incidence rapportée d’environ 8 000 cas annuels, dont près de 20 % d’enfants.
Deux mécanismes contribuent à la toxicité :
- l’hypoxie, secondaire à la formation de carboxyhémoglobine (HbCO), forme non fonctionnelle pour le transport de l’oxygène : réaction rapide, exponentielle, dépendant de la durée d’exposition au CO, de la concentration de CO dans l’air inspiré et de la ventilation alvéolaire ;
- une réaction immunologique et inflammatoire par effet inhibiteur direct lié à la fixation du CO sur certaines hémoprotéines (myoglobine, enzymes des chaînes respiratoires mitochondriales).
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Diagnostic
- Les signes d’appel sont peu spécifiques :
- céphalées, nausées, vertiges, ataxie ;
- asthénie, pâleur et agitation chez le nourrisson ;
- convulsions, malaise précédé de vomissements, trouble de la conscience.
- L’intoxication au CO doit être évoquée devant la survenue de symptômes :
- chez plusieurs membres de l’entourage ;
- à proximité d’une source identifiée de CO (chauffage, chaudière à gaz, fioul, alcool, cheminée) ;
- dans la salle de bains ou un garage.
Un malaise du nourrisson survenu dans la salle de bains doit toujours faire évoquer d’emblée une intoxication au CO.
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Prise en charge
- Au domicile :
- appel du centre 15, envoi d’une équipe médicalisée avec dispositif de détection du CO ;
- aération des pièces (ouvrir portes et fenêtres), éviction de l’atmosphère toxique si possible.
- À l’arrivée des secours :
- approche ABC systématique ;
- mise en condition :
- monitoring : scope, SaO2 (chiffre souvent faussement rassurant),
- pose d’une voie veineuse périphérique ;
- oxygénothérapie immédiate :
- enfant conscient : masque à haute concentration (> 8 L/min) pour une FIO2 proche de 100 %,
- enfant inconscient : intubation avec ventilation sur sonde ;
- examens complémentaires :
- prélèvement biologique pour HbCO le plus précoce possible,
- ECG.
- Évaluation médicale :
- recherche des signes cliniques de gravité :
- troubles de conscience avec trismus, convulsions,
- HTA, hyperthermie, tachycardie,
- détresse respiratoire,
- signes ECG : trouble du rythme ou de la repolarisation ;
- identification de facteurs aggravants :
- intoxication aux fumées d’incendie,
- lésions traumatiques associées,
- perte de connaissance,
- HbCO > 15 %.
- Prise en charge hospitalière :
- transport médicalisé ;
- poursuite de l’oxygénothérapie au masque pendant au moins 12 heures ;
- ECG (si non fait), gaz du sang.
- Indications d’une oxygénothérapie hyperbare (larges chez l’enfant) :
- perte de connaissance même brève ;
- troubles de la conscience, convulsions, signes neurologiques objectifs ;
- troubles du rythme cardiaque.
- Suivi neurologique à 1 mois systématique :
- possibilité d’un syndrome post-intervallaire entre 2 et 40 jours :
- troubles de l’humeur et/ou du comportement, troubles du sommeil,
- céphalées chroniques, crises convulsives ;
- séquelles possibles : troubles cognitifs, trouble de la mémoire, céphalées intermittentes.
Prise en charge : oxygénothérapie au masque et suivi neurologique systématiques.
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