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Enquête étiologique
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Insuffisance surrénale du nouveau-né et du nourrisson
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Hyperplasies congénitales des surrénales (HCS)
Ce terme désigne les déficits en enzyme de la stéroïdogenèse, autosomiques récessifs.
Déficit en 21-hydroxylase, dans sa forme classique le plus fréquent (> 95 % HCS) :
- 1 nouveau-né sur 15 000 ;
- dépisté en France par un dosage de la 17OH-progestérone sur papier buvard ;
- déficit en cortisol et en aldostérone le plus souvent, excès de production d’androgènes ;
- insuffisance surrénale néonatale (dès la première semaine de vie) ;
- anomalies des organes génitaux externes chez les filles (de gros clitoris à un aspect masculin sans gonade palpée, classification de Prader), pas chez les garçons ;
- dosage de la 17OH-progestérone très élevée.
Autres anomalies de la biosynthèse des stéroïdes surrénaliens avec insuffisance surrénale et anomalies de développement des organes génitaux :
- déficit en 3β-hydroxystéroïde deshydrogénase ;
- mutation du gène STAR (Steroidogenic Acute Regulatory protein).
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Autres causes (plus rares)
Hypoplasies congénitales des surrénales (gènes DAX-1 et SF1).
Hémorragie néonatale des glandes surrénales.
Déficit corticotrope (très rare chez le nouveau-né), souvent associé à d’autres déficits antéhypophysaires.
L’IS aiguë du nouveau-né est une urgence diagnostique et thérapeutique.
Première étiologie : le déficit en 21-hydroxylase avec virilisation anténatale des fœtus féminins.
Le dépistage néonatal du déficit en 21-hydroxylase n’élimine pas le diagnostic d’ISA du nouveau-né.
Toujours rechercher une étiologie génétique.
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Insuffisance surrénale aiguë ou chronique chez le grand enfant
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Principales causes d’IS primaire (en dehors du nouveau-né)
Atteinte auto-immune isolée ou associée à d’autres maladies auto-immunes.
La polyendocrinopathie auto-immune de type 1, autosomique récessive, est liée à une mutation du facteur de transcription AIRE (hypoparathyroïdie, candidose, insuffisance surrénale, hépatite chronique, vitiligo, alopécie, maladie de Biermer, hypothyroïdie, diabète, maladie cœliaque…).
Adrénoleudystrophie :
- maladie récessive liée à l’X, 1 garçon sur 15 000 ;
- diagnostic sur le dosage des acides gras à très longues chaînes ;
- maladie peroxysomale diagnostiquée entre les âges de 2 et 10 ans :
- neuropathie dégénérative démyélinisante du SNC,
- IS parfois révélatrice,
- évolution vers le décès du fait de la maladie neurologique ;
- traitement : greffe de moelle osseuse.
Syndromes de résistance à l’ACTH → déficit isolé en glucocorticoïdes :
- déficit isolé familial en glucocorticoïdes (transmission autosomique récessive, mutation du récepteur ACTH + autres gènes impliqués) ;
- syndrome des 3 A = Addison, Alacrymie, Achalasie du cardia (transmission autosomique récessive).
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Insuffisance corticotrope de l’enfant
- Causes :
- tous traitements par corticoïdes anti-inflammatoires au long cours :
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per os (maladies inflammatoires, hémopathies, syndrome néphrotique idiopathique),
- inhalés (fluticasone, si prolongé et à fortes doses),
- voie locale (peau, collyre) ;
- exceptionnellement : chirurgie hypophysaire, déficit antéhypophysaire multiple.
- Clinique :
- association de signes de surcharge cortisonique (ralentissement de croissance, prise de poids, modifications morphologiques) ;
- et de signes d’insuffisance glucocorticoïde (asthénie, douleurs abdominales) ;
- risque d’insuffisance surrénale aiguë (hypoglycémie, convulsions).
Retenir : insuffisance corticotrope acquise après sevrage brutal d’une corticothérapie prolongée.
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