- Pré-requis et Objectifs
- Cours
Critères d’hospitalisation habituellement retenus :
Les formes comportant apnée, bradycardie, quintes asphyxiantes justifient d’une prise en charge en unité de surveillance continue quel que soit l’âge.
Une surveillance attentive est indispensable dans tous les cas.
En cas de prise en charge ambulatoire, les parents doivent être informés des signes devant conduire à une consultation aux urgences hospitalières.
L’isolement respiratoire de l’enfant malade permet d’éviter des cas secondaires.
Une éviction d’une collectivité d’enfants est obligatoire pendant 5 jours après le début d’une antibiothérapie efficace par un macrolide ou par un autre antibiotique efficace en cas de contre-indication.
Hospitalisation pour tout nourrisson d’âge < 3 mois et/ou en cas de signes cliniques de gravité.
Isolement respiratoire de l’enfant malade pour éviter des cas secondaires.
Mesures veillant particulièrement à la prévention des complications :
Les antitussifs sont contre-indiqués chez le nourrisson.
La kinésithérapie respiratoire n’est habituellement pas recommandée.
Monitoring cardiorespiratoire. Support nutritionnel.
Le traitement étiologique repose sur une antibiothérapie orale précoce.
Son objectif est de diminuer la contagiosité et il peut écourter la maladie si son administration est précoce. Il n’a en revanche aucun effet sur l’évolution de la maladie une fois la phase des quintes débutée.
Les macrolides sont les antibiotiques de référence contre Bordetella pertussis.
Les nouveaux macrolides sont recommandés, en raison de leur pharmacocinétique favorable et d’une durée de traitement plus court.
L’érythromycine n’est plus recommandée ni actuellement utilisée dans cette indication (y compris chez l’adulte). La josamycine est efficace mais nécessite un traitement prolongé de 14 jours.
L’antibiothérapie n’est justifiée qu’au cours des 3 premières semaines de la maladie.
Elle autorise un retour en collectivité 5 jours après son début.
Antibiothérapie au cours des 3 premières semaines de la maladie pour diminuer la contagiosité : nouveau macrolide par voie orale avec durée de traitement court.
L’hospitalisation permet une surveillance rapprochée :
Complications possibles (outre celles déjà mentionnées) :
Suivi : paramètres vitaux, tolérance des quintes, prise alimentaire.
Généralités
Principales mesures de prévention :
La déclaration de la maladie n’est pas obligatoire en France.
En cas de survenue de cas groupés, le médecin doit toutefois informer le médecin-inspecteur de santé publique (Misp) (au moins 2 cas de coqueluche ayant un lien épidémiologique, contemporains ou successifs, et survenant dans une même unité géographique).
Des recommandations actualisées sont disponibles concernant la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de coqueluche (voir § Références).
La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire en France.
Antibioprophylaxie des sujets contacts asymptomatiques
Sujets contacts concernés (famille, proximité, crèche) :
L’antibioprophylaxie des sujets contacts repose sur les macrolides, selon les mêmes modalités que pour l’antibiothérapie de l’enfant malade.
Elle est inutile si elle est débutée plus de 21 jours après le contage (la maladie se serait alors déclarée, au terme de la durée habituelle d’incubation).
Vaccination
La poursuite du calendrier vaccinal s’impose pour le jeune nourrisson au terme de la guérison clinique (la coqueluche n’est pas une maladie immunisante à cet âge).
La vaccination contre la coqueluche est recommandée pour la population exposée au cas de coqueluche (sujets contacts évoqués ci-dessus) et asymptomatique.
Le rattrapage vaccinal doit être proposé chez les enfants contacts non ou mal vaccinés (mise à jour du calendrier vaccinal selon l’âge), et chez les adultes si la dernière vaccination remonte à plus de 5 ans). Seuls les vaccins combinés dTca sont à utiliser chez l’adulte (absence de vaccin monovalent coqueluche).
Mesures de prévention chez les sujets contacts : antibiothérapie par macrolides, mise à jour du calendrier vaccinal.