2 . 2  -  Enquête paraclinique

2 . 2 . 1  -  Examens complémentaires non spécifiques


La NFS peut retrouver une hyperlymphocytose évocatrice. Elle est inconstante dans les formes non graves.

La radiographie de thorax de face est habituellement normale ; elle peut montrer un syndrome bronchique. Elle est parfois utile pour écarter un autre diagnostic.

2 . 2 . 2  -  Examens complémentaires spécifiques


PCR

La PCR coqueluche est l’examen clé pour confirmer le diagnostic.

Initialement disponible que dans certains centres hospitaliers, elle a obtenu un remboursement depuis 2010 par la Sécurité sociale, et devient ainsi accessible à l’ensemble des laboratoires.

Elle se fait sur écouvillonnage ou liquide d’aspiration nasopharyngés.

Elle doit être pratiquée en cas de toux évoluant depuis moins de 3 semaines.

Elle a une sensibilité de 90 % et une spécificité de 99 % en cas de technique de prélèvement rigoureuse. Le résultat peut être obtenu en 24 heures.

Culture

La culture d’une aspiration nasopharyngée nécessite un milieu spécifique (Bordet-Gengou).

Elle a une sensibilité très variable selon sa date de réalisation ainsi que les laboratoires. Au maximum elle est de 60 % au cours de la 1re semaine de toux, chiffre se réduisant à 0 % après 3 à 4 semaines de toux ou 5 jours de traitement par les macrolides.

Le délai de retour des résultats est de 3 à 7 jours.

Bien que peu sensible en pratique, la culture doit continuer à être réalisée pour une surveillance épidémiologique des souches et pour l’étude de leur sensibilité aux antibiotiques.

Examens sérologiques

Les examens sérologiques permettaient parfois un diagnostic rétrospectif.

Ils étaient réalisés sur deux prélèvements à 3–4 semaines d’intervalle. Ils devaient être effectués à distance (> 3 ans) d’une vaccination anticoquelucheuse.

Les tests sérologiques réalisés en ville n’étant plus validés, ils ne doivent plus être pratiqués dans un tel contexte. C’est la raison pour laquelle ils ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale.

Il n’y a donc pas d’indication à des examens sérologiques chez le nourrisson (a fortiori s’il a reçu une 1re injection vaccinale) en raison de la présence d’éventuels anticorps maternels, ainsi que de l’apparition très lente des anticorps au cours d’une infection.

2 . 2 . 3  -  Confirmation du diagnostic en pratique


En cas de suspicion clinique de coqueluche, prescrire :

  • chez le nouveau-né et le nourrisson :
    • PCR coqueluche sur sécrétions nasopharyngées (sensibilité rendant l’examen contributif au diagnostic jusqu’à 3 semaines d’évolution de la toux),
    • couplée si possible à la culture ;
  • chez le grand enfant et l’adulte : PCR coqueluche sur sécrétions nasopharyngées.

L’enquête autour d’un cas de coqueluche est essentielle.

Toute suspicion de coqueluche chez un nourrisson doit faire rechercher un contaminateur potentiel, dans la fratrie (quel que soit l’âge), les adolescents et les adultes de l’entourage.

En l’absence d’examens paracliniques réalisables chez le sujet malade, un contage confirmé de coqueluche dans l’entourage a une grande valeur diagnostique. De même, l’identification de cas secondaires est importante car elle permet parfois de confirmer le diagnostic par PCR coqueluche sur ces nouveaux cas vus à un stade plus précoce.

Nouveau-né ou nourrisson : PCR coqueluche sur sécrétions nasopharyngées + culture (si possible).

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