Le diagnostic est d’abord clinique et épidémiologique : le patient consulte pour un prurit qui touche souvent plusieurs personnes d’une même collectivité.
Le prurit est continu, diurne et nocturne ; la nuit, il est plus intense et empêche de dormir. Il est tenace, le sujet n’arrête pas de se gratter y compris devant le médecin. Souvent localisé au début aux espaces interdigitaux, il s’étend rapidement aux poignets, aux coudes, aux aisselles, aux plis abdominaux, inguinaux, fessiers et au fourreau de la verge (chancre scabieux).
L’examen, effectué avec des gants, retrouve des papules, des vésicules et des lésions de grattage, parfois surinfectées. Le visage, le dos, la paume des mains et la plante des pieds sont habituellement épargnés. Le sillon scabieux, lésion sinueuse de 5 à 15 mm, légèrement surélevée et se terminant par une vésicule perlée, est pathognomonique mais rarement retrouvé. Un prélèvement cutané est souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic. Le patient est adressé au biologiste avec une demande de recherche de sarcoptes. L’utilisation d’un dermatoscope facilite le diagnostic clinique.
Le nourrisson atteint de gale est agité, il pleure constamment et dort peu. Il présente des lésions vésiculeuses, souvent surinfectées, siégeant au niveau des aisselles, de l’ombilic et des fesses. Ces lésions peuvent s’étendre aux bras, à la poitrine, aux cuisses. Elles touchent de manière caractéristique la plante des pieds et épargnent habituellement les doigts.
Les prélèvements sont difficiles à réaliser et le diagnostic repose le plus souvent sur la clinique et la notion de contage familiale.
En raison de l’absence relativement fréquente du prurit chez le sujet âgé et l’immunodéprimé, la gale passe longtemps inaperçue chez ces sujets. Les parasites et les lésions prolifèrent rapidement et la peau se recouvre de formations croûteuses, squameuses, parfois épaisses, blanc-jaune souffre.
Les lésions peuvent se généraliser à toute la surface cutanée, y compris le visage, le dos, la paume des mains et la plante des pieds.
Cette forme croûteuse ou hyperkératosique, jadis appelée "gale norvégienne" très contagieuse, est responsable d’épidémies dans les centres de gériatrie et les services d’hospitalisation long séjour.
La richesse en sarcoptes des prélèvements effectués sur n’importe quelle lésion, explique la grande contagiosité de cette affection.
Elle est rencontrée chez l'immunodéprimé, la forme classique ressemble à celle du sujet âgé mais les lésions sont diffuses, sans l’hyperkératose.