3  -  La clinique


1) Forme habituelle

L’anguillulose est souvent asymptomatique. La phase de pénétration des larves passe souvent inaperçue. A la phase d’état les troubles intestinaux sont les plus fréquents (douleurs épigastriques, épisodes diarrhéiques).          
Les signes cutanés correspondent rarement à la phase de primo-invasion. Le plus souvent ils traduisent la migration sous-cutanée de larves et on peut observer un sillon d’une dizaine de centimètres se déplaçant rapidement, de plusieurs centimètres par heure, avant de disparaître spontanément (phénomène de larva currens). Parfois, cet épisode de larva currens  peut prendre la forme d’un urticaire. Cette dermatite rampante peut récidiver à un rythme plus ou moins régulier (cycle endogène).


Figure 5 : Larva currens

Des signes pulmonaires sont rarement observés. Ils traduisent la migration trans-pulmonaire des larves au cours de la primo-infection ou des réinfestations. Ils sont marqués par une toux sèche, irritative, des crises d’asthme, et à la radio des infiltrats pulmonaires labiles.
 
2) Formes graves, malignes

L’anguillulose maligne aiguë est une forme disséminée, souvent mortelle, survenant sur un terrain immuno-déprimé (corticoïdes à dose élevée prolongée, maladies de systèmes, greffes d'organe, onco-hématologie, HTLV-1). Elle s’accompagne de septicémie à Gram négatif, de détresse respiratoire, de méningoencéphalite.  

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