L’occlusion de l’artère centrale de la rétine ou OACR est une pathologie rare ; sa fréquence est estimée à une consultation sur 10 000. Les OACR atteignent le plus souvent des sujets autour de la soixantaine. L’accident n’est bilatéral que dans 1 à 2% des cas.
1. Diagnostic
→ Tableau clinique
Les patients décrivent une baisse d’acuité visuelle brutale . Certains patients décrivent à l’interrogatoire un ou plusieurs épisodes antérieurs d’amaurose tranistoire, témoin le plus souvent d’emboles spontanément résolutifs à partir d’une plaque d’athérome carotidien.
→ Examen
L’oeil est blanc, indolore.
L’acuité visuelle est effondrée , le plus souvent limitée à une perception lumineuse.
Dès les premières minutes suivant l’occlusion artérielle, la pupille est en mydriase aréflective : le réflexe photomoteur direct est aboli, le réflexe photomoteur consensuel à l’éclairement de l’oeil sain conservé.
→ Fond d’oeil
Dans les tous premiers instants, la rétine peut avoir encore un aspect normal, mais il existe un rétrécissement diffus du calibre artériel et parfois un courant granuleux. Ce n’est que dans les heures qui suivent qu’apparaît un oedème blanc rétinien ischémique traduisant la souffrance ischémique des couches internes de la rétine. La fovéola, qui n’est vascularisée que par la choroïde, garde sa coloration normale et apparaît plus rouge par contraste avec tout le reste de la rétine (« tache rouge cerise de la macula ») .