4 . 2  -  Effet de la température


Les bactéries peuvent être classées selon leur température optimale de croissance.

  • Bactéries mésophiles (Ex. : Escherichia coli) : température de croissance proche de celle du corps humain (37°C)
  • Bactéries thermophiles (Ex. : Thermus aquaticus) : températures de croissance comprises entre 45°C et 70°C 
  • Bactéries hyperthermophiles (Ex. : Archaea) : températures de croissance supérieures à 80°C 
  • Bactéries psychrophiles (Ex. : Pseudomonas) : Températures proches de 0°C  (optimum à 10-15°C)
  • Bactéries psychrotrophes (Ex. : Pseudomonas) : températures de croissance proches de 0°C avec optimum de croissance proche des bactéries mésophiles

4 . 3  -  Effet du pH


Le pH (concentration en ion hydrogène [H+]) de l’environnement varie entre 0,5 (sols acides) et 10,5 (eaux alcalines des lacs).

Les bactéries pathogènes ou liées à l’écosystème humain se développent le plus souvent dans des milieux neutres ou légèrement alcalins.

On distingue :

  • Les bactéries neutrophiles se développent pour des pH sont compris entre 5,5 et 8,5 avec un optimum voisin de 7.
  • Les bactéries alcalophiles préfèrent les pH alcalins: cas de Pseudomonas et Vibrio.
  • Les bactéries acidophiles se multiplient mieux dans des milieux acides : cas des Lactobacillus.

Pour garder un pH interne neutre, le mécanisme de résistance des bactéries est :

- Membrane cytoplasmique devient imperméable aux protons,
- Bactéries neutrophiles : échange de potassium contre des protons,
- Bactéries alcalophiles : échange d’ions sodium contre des protons,
- Production de déchets métaboliques acides ou alcalins.

4 . 4  -  Effet de la pression osmotique


Les bactéries sont assez tolérantes aux variations des concentrations ioniques. Certaines espèces sont osmotolérantes (staphylocoques, Vibrio cholerae).

4 . 5  -  Effet de l’eau libre


La disponibilité de l’eau présente dans l’atmosphère ou dans une substance intervient dans la croissance bactérienne. L’activité de l’eau (Aw) est inversement proportionnelle à la pression osmotique d’un composé. Ainsi, elle est affectée par la présence plus ou moins importante de sels ou de sucres dissous dans l’eau.

  • Présence de sels
    • Les bactéries halophiles nécessitent du sel (NaCl) pour leur croissance. Cette concentration peut varier de 1-6% pour les faiblement halophiles jusque 15-30% pour les bactéries halophiles extrêmes (Halobacterium). Dans ce cas, la bactérie accumule des quantités importantes de potassium pour rester hypertonique par rapport à son environnement.
    • Les bactéries halotolérantes acceptent des concentrations modérées de sels mais non obligatoires pour leur croissance (Ex. : Staphylococcus aureus).
  • Présence de sucres
    • Les bactéries osmophiles nécessitent des sucres pour leur croissance.
    • Les bactéries osmotolérantes acceptent des concentrations modérées de sucres mais non obligatoires pour leur croissance.
    • Les bactéries xérophiles peuvent se multiplier en l’absence d’eau dans leur environnement.

4 . 6  -  Métabolisme énergétique


On peut opposer les bactéries ayant un métabolisme fermentatif et celles ayant un métabolisme de type respiratoire.

Pour les bactéries à métabolisme fermentatif, la dégradation du glucose est incomplète et aboutit à la formation de divers composés organiques (acides organiques).

Pour les bactéries ayant un métabolisme de type respiratoire, la dégradation se fait par le cycle de Krebs. L’accepteur final d’électron est l’oxygène. Chez les bactéries le système de transport d’électrons est situé dans la membrane cytoplasmique.

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