En France, deux méthodes existent. La technique utilisée dépend du choix des femmes et du terme de la grossesse.
La méthode chirurgicale est possible jusqu'à la 12ème semaine de grossesse.
→ Méthode
La technique chirurgicale consiste en une aspiration de l’œuf, précédée d’une dilatation du col de l’utérus :
→ Anesthésie
L’intervention peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale. La femme choisit avec l’aide du médecin le mode d’anesthésie le mieux adapté à sa situation.
→ Hospitalisation
Une hospitalisation de quelques heures est suffisante, le plus souvent, pour une IVG, même si elle est pratiquée sous anesthésie générale. L’intervention se déroule dans un bloc opératoire. Elle dure une dizaine de minutes.
La méthode contraceptive choisie par la femme est prescrite avant la sortie.
→ Complications
Les complications après une IVG sont rares. Cependant, dans les jours suivant l’IVG, la femme peut présenter :
La femme doit alors rapidement contacter l’établissement où a eu lieu l’intervention, il peut s’agir d’une complication.
→ La visite de contrôle
Elle doit intervenir entre le 14e et le 21e jour après l’intervention chirurgicale. Elle permet de s’assurer qu’il n’existe pas de complication, comme par exemple : une infection utérine ou une rétention ovulaire (fragments de grossesse). Lors de la consultation de contrôle, le médecin vérifie que la femme dispose d’un moyen contraceptif adapté à sa situation. Le médecin propose à la femme concernée d’avoir recours, suite à l’IVG, à un entretien psycho-social, si elle le souhaite.
→ L’efficacité de la méthode
Le risque d’échec d’une IVG par aspiration est très faible (taux de succès d’environ 99,7 %).
Une contraception efficace est indispensable dès la réalisation de l’IVG.
Une visite de contrôle est absolument nécessaire. Elle permet de s’assurer que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complication.
L’IVG médicamenteuse est pratiquée soit en établissement de santé, soit en cabinet de ville, dans un centre de planification, ou dans un centre de santé.
Elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit au maximum 7 semaines après le début des dernières règles.
En établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles). Un protocole médicamenteux spécifique sera utilisé pour ce délai de 2 semaines, plus tardif.
La méthode de l’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux médicaments différents (comprimés) en présence du médecin au cours de deux consultations, puis, à vérifier que la grossesse est bien interrompue au cours d’une visite de contrôle.
→ La consultation de prise de la mifépristone (RU 486®, Mifégyne®)
La mifépristone interrompt la grossesse. Ce médicament bloque l’action de l’hormone nécessaire au maintien de la grossesse (la progestérone), favorise les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin.
À l’issue de cette première étape, il peut survenir des saignements plus ou moins importants. Exceptionnellement, l’œuf peut déjà être évacué à ce stade.
ATTENTION : Les saignements ne sont pas le signe que la grossesse est arrêtée. Il est donc indispensable que la femme se rende comme prévu à la consultation suivante.
→ La consultation de prise du misoprostol (Cytotec®, Gymiso®), de 36 à 48 heures plus tard
Ce médicament augmente les contractions et provoque l’expulsion de l’œuf. Les contractions utérines provoquent des douleurs ressemblant à celles des règles, parfois plus fortes. Des antalgiques sont souvent prescrits.
Les saignements peuvent parfois se produire très vite après la prise du misoprostol, mais parfois plus tardivement :
Les saignements durent généralement une dizaine de jours.
Cette méthode ne nécessite donc ni anesthésie ni intervention chirurgicale.
La méthode contraceptive choisie par la femme est prescrite lors de cette consultation.
→ La visite de contrôle
Elle doit intervenir entre le 14ème et le 21ème jour après la prise de la mifépristone (RU486®, Mifégyne®).
Elle est absolument nécessaire pour vérifier que la grossesse est interrompue et s’assurer de l’absence de complication.
L’interruption de la grossesse est généralement contrôlée par un examen de la patiente, souvent complété par une échographie ou un examen sanguin (dosage bHCG). En cas d’échec (si la grossesse se poursuit), il est impératif de recourir à la technique chirurgicale. Le taux de succès de la méthode est d’environ 95 %.
Lors de la consultation de contrôle, le médecin vérifie que la femme dispose d’un moyen contraceptif adapté à sa situation. Le médecin propose à la femme concernée d’avoir recours, suite à l’IVG, à un entretien psycho-social, si elle le souhaite.
Au 1er trimestre et au début du 2èmetrimestre, il existe deux options : la méthode médicamenteuse ou la méthode chirurgicale.
A partir de 17-18 semaines, les équipes françaises préconisent le déclenchement médicamenteux.
Au 3ème trimestre, le déclenchement se rapproche de celui de l'accouchement habituel.
La réalisation d'une interruption de grossesse pour motif médical, qu'elle soit médicamenteuse ou chirurgicale dépend des antécédents, utérus cicatriciel, parité, localisation placentaire, maturité cervicale.
Les produits les plus couramment utilisés sont :
La rupture artificielle des membranes fait partie des moyens efficaces de déclenchement. Pour la plupart des équipes, elle est conseillée dès que l'accès aux membranes est possible.
L'analgésie de la patiente doit être assurée tout au long de l'IMG pour ne pas surajouter une douleur physique à la douleur morale.
L'anesthésie fœticide est recommandée à partir de 22-24 SA, au vu des connaissances sur la douleur chez le fœtus. Les protocoles sont très variables d'une équipe à l'autre.
L'expulsion de l'embryon ou du fœtus s'effectue dans un délai plus ou moins long, selon le terme de la grossesse, les conditions locales et le protocole utilisé.
Le risque de rétention placentaire est plus important en cas de grossesse jeune. Tous les auteurs ne s'accordent pas sur la nécessité d'effectuer une révision utérine systématique. En cas de révision utérine non systématique, le taux de révision utérine secondaire serait de 5 à 9% [1].