Selon le code de la santé publique, il existe deux modalités d’interruption de grossesse : les interruptions volontaires de grossesse ou IVG (art. L2212-1 à L2212-11 du CSP) et les interruptions de grossesse pour motif médical ou IMG (art. L2213-1 à L2213-3 du CSP).
L’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) reste encore, de par le monde, une des principales causes de décès maternels (13% selon l’OMS en 2010).
L’avortement a toujours existé : légiférer permet de préserver la vie des femmes, permettant ainsi sa réalisation dans une structure sanitaire avec de bonnes conditions sécuritaires.
En France, depuis la loi Veil (Loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse), confirmée par la Loi n°79-1204 du 31 décembre 1979 et modifiée par la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée sous certaines conditions. La procédure est très réglementée.
Voici les éléments principaux à retenir :
Par situation de "détresse", il faut entendre : souffrance psychologique et/ou sociale.
Le terme de "détresse" est toujours conservé en dépit d'un projet d'amendement présenté à l'assemblée nationale en janvier 2014 qui voulait supprimer cette notion au profit de "qui ne veut pas poursuivre une grossesse".
La demande d’IVG :
Les lois de 1975 et 1979 demandaient systématiquement un entretien particulier au cours duquel une assistance et des conseils appropriés à la situation de la femme étaient fournis. Des informations concernant les différentes solutions pouvant être apportées dans le domaine social étaient également délivrées. Même si, in fine, la décision est prise par la femme, le couple est encouragé à participer à cet entretien.
La loi IVG a été révisée le 4 juillet 2001 par la Loi n° 2001-588. Cette nouvelle loi a simplement modernisé la loi de 1975, en tenant compte des évolutions tant médicales que sociales mais ne remet aucunement en cause ses grands principes :
Il reste primordial d’aborder l’information à la sexualité, à la vie affective, et à la contraception dans les établissements scolaires et de soins, l’IVG étant souvent la solution à un échec ou une erreur de ces démarches.
Selon l'article 7 de la Loi n°2001-588 du 4 juillet 2001, les mineures peuvent avoir accès à l’IVG sans autorisation parentale. Dans ce cas, la mineure se fait accompagner dans sa démarche par la personne majeure de son choix.
Cependant pour les mineures, une deuxième consultation, prévue après l'intervention et ayant notamment pour but une nouvelle information sur la contraception, est obligatoirement proposée.