1 . 4  -  Perspectives pour la médecine périnatale

Ces 2 plans de périnatalité ont permis :

  • D’améliorer le suivi des grossesses
  • De mieux orienter les femmes enceintes
  • D’améliorer la prise en charge des prématurés :
    • Les prématurés < 33 SA et/ou avec un poids de naissance < 1500 g sont 
    • Plus en type 3
    • Moins en type 1
    • Stables en type 2
    • Plus souvent transférés in utero
  • Les prématurés de 33 – 34 SA sont :
    • Moins en type 1
    • Plus en type 2
    • Stables en type 3


Mais, 10 % des prématurés < 33 SA naissent encore en type 1.

De plus, le plan périnatalité 2005-2007 a marqué une évolution avec une prise en compte, en plus de critères chiffrées du précédent plan, des dimensions psychologiques et sociales de la grossesse et de l’accouchement.
Cependant, la France est passée de 1999 à 2009, de la 7ème place au niveau européen concernant la mortalité infantile à la 20ème place ceci étant dû en partie à l’amélioration rapide des indicateurs périnataux des autres pays de l’Europe et à une amélioration plus lente des indicateurs en France.   introduction à la puériculture et à la pédiatrie introduction à la puériculture et à la pédiatrie
Il semble donc pertinent de poursuivre les efforts du plan 2005-2007 pour arriver à une plus grande efficacité en articulant les différents axes d’action au niveau régional par l’intermédiaire des ARS.

Mais, des contraintes financières et humaines sont à prendre en compte.
La T2A, la crise financière de 2008 qui perdure avec les restrictions budgétaires inéluctables et l’obligation du contrat de retour à l’équilibre financier des établissements, incitent les établissements de santé à promouvoir les activités les mieux tarifées qui ne sont pas forcément dans la logique d’un travail en réseau. De plus, la notion de tarification de certains actes peut inciter à diminuer le temps passé avec la patiente, au détriment des dimensions psychologique et sociale, promues par le plan.

D’autre part, la pénurie de médecins en rapport avec la périnatalité (obstétriciens, pédiatres, anesthésistes) est importante. Ces spécialités n’attirent plus car trop contraignantes en termes de disponibilité et avec un risque médico-légal lourd. Se pose alors la question de la capacité de garde sur place de ces praticiens au sein des établissements qui reste toujours problématique. Le transfert de compétences vers les sages-femmes, les puéricultrices est une voix de réflexion mais ne peut répondre entièrement à ce problème.

Les usagers sont de plus en plus présents dans les débats autour de la naissance. Ils siègent entre autre à la CNNSE. Le CIANE soulève le problème de la difficulté à faire cohabiter « médicalisation – technicité – sécurité » et « humanisation ». Leurs revendications peuvent bousculer les habitudes médicales mais elles sont à prendre en compte pour une meilleure prise en charge.

De façon globale, les divergences sont importantes entre les différents acteurs : pouvoirs publics, professionnels de santé, usagers, caisse d’assurance maladie et compagnies d’assurance. Et il est difficile de faire cohabiter toutes ces logiques. Mais, les plans de périnatalité ont montré qu’il était possible d’améliorer la médecine périnatale.

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