Le séjour en maternité a pour intérêt de vérifier la bonne adaptation à la vie extra-utérine du nouveau-né, de faire le point sur ses capacités neurosensorielles et d’accompagner la mise en place de la relation mère-enfant. Tous ces éléments sont essentiels au développement correct de l’enfant.
Jusque dans les années 1980, tout nouveau-né malade était transféré dans un service de pédiatrie et donc séparé de sa mère. La prise de conscience de l’importance de la création du lien mère-enfant et de l’effet néfaste de la séparation sur ce lien a amené à penser autrement l’hospitalisation de ces nouveau-nés et la prise en compte des parents.
Cette évolution s’est produite dans le cadre du développement de la médecine périnatale.
La médecine périnatale est définie par les soins à la mère, au fœtus et à l’enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement et les suites de naissance. L’OMS définit la période périnatale comme débutant après 22 semaines (154 jours d’aménorrhée au moment où le poids de naissance est normalement de 500g) et se terminant sept jours révolus après la naissance. En France, elle est prise en compte à partir de la 28ème semaine de gestation.
Elle s’est développée dans les années 1970. Mais c’est avec les plans périnatalité 1995-2000 et 2005-2007 qu’elle a pris tout son sens. Son essor est aussi lié au développement de la réanimation néonatale et des nouvelles méthodes d’investigation et de traitement mais aussi aux progrès de la médecine fœtale.