La césarienne est une intervention chirurgicale qui permet d’extraire le fœtus par voie abdominale après incision de la paroi abdominale (laparotomie) et de l’utérus (hystérotomie).
La décision et la réalisation d'une césarienne relève de la compétence du médecin gynécologue-obstétricien. En dehors de l'urgence extrême, la décision est généralement prise après discussion avec l'ensemble de l'équipe médicale
Il nous semble important de rappeler que l'accouchement par voie basse a une mortalité et une morbidité maternelle plus faibles que l'accouchement par césarienne avant travail. Par ailleurs la césarienne en cours de travail est associée à un risque maternel nettement plus élevé que la césarienne avant travail.
La décision de césarienne peut être arrêtée en fin de grossesse, la césarienne sera alors réalisée avant le travail ou en tout début de travail.
Dans le cadre d'une procédure d'urgence, la césarienne peut être réalisée en dehors ou pendant le travail.
Selon la dernière enquête nationale périnatale 2010, le taux de naissance par césarienne en France est d’environ 21%. Ce taux n'a sensiblement pas augmenté depuis l'enquête périnatale de 2003. [1]
Quand l'accouchement est contre indiqué par les voies naturelles, la césarienne est planifiée à l'avance en fin de grossesse, on parle alors de césarienne programmée.
Les indications de césarienne doivent être évaluées à partir des données cliniques et para cliniques recueillies.
Les principales indications retenues par les différents auteurs et l'HAS sont :
La césarienne en urgence peut être indiquée soit au cours de la grossesse, soit au cours du travail. Nous distinguerons les urgences absolues des urgences relatives.
Les urgences absolues ont un caractère vital soit pour l'enfant à venir, soit pour la mère. Dans ce cadre la césarienne doit se faire dans les plus brefs délais, l'absence de cathéter péridural oblige à recourir à une anesthésie générale
Urgence fœtale : il s'agit essentiellement de l'hypoxie fœtale dont les étiologies sont :
Urgence maternelle : il s'agit d'hémorragies ou de complications particulièrement graves d'une pathologie maternelle de la grossesse ou associées à la grossesse :
Les urgences relatives laissent un délai de plus de 10 minutes pour permettre soit l'extension d'une péridurale analgésiante, soit la pratique d'une rachianesthésie.
Dans les indications non vitales, nous retrouverons :
Dans ses recommandations de bonne pratique concernant les indications de césarienne programmée à terme, l'HAS a abordé la question de la césarienne de convenance, c'est-à-dire à la demande de la patiente sans indications médicales ou obstétricales.
Un médecin peut refuser une césarienne de convenance, il adresse alors la patiente à un autre confère.
Au terme de la grossesse, après toutes ces démarches, lors d'une dernière consultation, l'acceptation d'une césarienne sur demande nécessite une dernière une analyse concertée avec la patiente de ses motivations. Le résultat et la décision sont consignés dans le dossier.