1  -  Physiologie de l'allaitement maternel

Allaitement
(Source : NotreTemps.com. Allaitement [Internet]. Atlas du corps humain.)

À la fin de la puberté, le sein est un organe encore immature, constitué d'un réseau de canaux galactophores drainant des bourgeons épithéliauxDéfinitionÉpithélial : Relatif à l'épithélium, tissu mince formé de couches de cellules juxtaposées qui recouvre le corps, les cavités internes, les membranes muqueuses, séreuses, vasculaires et glandulaires. non-fonctionnels. Pendant la grossesse, deux phénomènes achèvent le développement du sein :


Ces phénomènes sont sous la dépendance d'un ensemble d'hormones : prolactineDéfinitionProlactine ou lactostimuline : Hormone de nature protéique, fabriquée par l'hypophyse et plus particulièrement son lobe antérieur (partie de l'hypophyse située en avant). L'hypophyse est la glande « chef d'orchestre » de l'organisme : elle régularise les autres hormones du corps., œstradiolDéfinitionŒstradiol ou estradiol : Dérivé naturel du métabolisme du cholestérol (via la testostérone), et d'intérêt vital pour le maintien de la fertilité et des caractères sexuels secondaires chez la femme., progestéroneDéfinitionHormone stéroïde principalement sécrétée par le corps jaune des ovaires et impliquée dans le cycle menstruel féminin, la grossesse (progestagène : supporte la gestation) et l'embryogenèse. Dans le cycle ovarien, la progestérone inhibe les contractions rythmiques de la musculature utérine et crée un silence utérin sans lequel toute gestation serait impossible., cortisolDéfinitionHormone corticostéroïde secrétée par le cortex (la partie externe) de la glande surrénale à partir du cholestérol et sous la dépendance de l'ACTH (adrénocorticotrophine) hypophysaire., insulineDéfinitionHormone peptidique sécrétée par les cellules ? des îlots de Langerhans du pancréas. Elle a, avec le glucagon, un rôle majeur dans la régulation des substrats énergétiques, dont les principaux sont le glucose, les acides gras et les corps cétoniques. Dans le couple que forment l'insuline et le glucagon, l'insuline a le rôle principal chez les mammifères : son absence est fatale dans un délai de quelques mois. L'insuline est sécrétée en fonction de l'état nutritionnel et de l'activité physique, de sorte qu'après les repas, sous l'influence de l'élévation de la glycémie (la concentration de glucose dans le sang), mais aussi sous l'influence directe de la présence des aliments dans le tube digestif, la sécrétion d'insuline est stimulée, ce qui permet le stockage du glucose, produit final de la digestion des aliments glucidiques., hormone lactogène placentaireDéfinitionHormone produite par le placenta, semblable à la prolactine. Ces deux hormones stimulent la croissance et la différenciation de la glande mammaire. Elle est produite à partir de la cinquième semaine de grossesse et en quantité de plus en plus importante pendant les neuf mois., hormone de croissance placentaireDéfinitionHormone de croissance qui guide la croissance du placenta au fur et à mesure des besoins de l'embryogenèse, et qui joue aussi un rôle dans la préparation de la lactation.. Cependant, l'œstradiol et la progestérone, d'origine placentaire, ont aussi un effet inhibiteur sur la sécrétion lactée par freination de la sécrétion de prolactine et par action directe sur le sein. Cet effet explique que la lactation ne pourra débuter qu'après la délivranceDéfinitionExpulsion du placenta et des membranes. (voir délivrance).

Après l'accouchement, la chute brutale des taux d'œstradiol et de progestérone stimule la sécrétion de prolactine. La lactation s'installe en deux à trois jours : c'est la montée laiteuse. Les seins gonflent, deviennent tendus et sensibles, la femme peut présenter une fébricule passagère à 38°C.

L'entretien de la lactation est assuré par les tétées grâce à un double réflexe neuro-hormonal partant des terminaisons nerveuses du mamelon. La stimulation du mamelon provoque à chaque tétée un double pic sécrétoire :

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