4  -  Principes du traitement

4 . 1  -  Traitement diabétologique

Lorsqu'on confirme un diagnostic de DG, l'objectif est d'obtenir une euglycémieDéfinitionConcentration normale de glucose dans le sang.. Les moyens thérapeutiques utilisables sont : mesures diététiques, activité physique, insulinothérapie. Les hypoglycémiantDéfinitionTerme désignant tout ce qui diminue le taux de sucre dans le sang. Les médicaments antidiabétiques oraux (médicaments à avaler) nécessitent une surveillance étroite à cause de leurs effets indésirables qui sont quelquefois gravissimes.s oraux sont à ce jour contre-indiqués au cours de la grossesse (des études sont en cours). Les résultats sont évalués sur l'auto-surveillance glycémique capillaire.

  • Mesures diététiques : régime établi avec la diététicienne en fonction de l'enquête alimentaire et du degré de l'éventuelle surcharge pondérale. Régime à 1 800 à 2 000 kcal/j, mais pas moins de 1 500 kcal/j, même chez les obèses avec un apport minimal en hydrates de carbone de l'ordre de 150 à 200 g/j répartis dans la journée en 3 repas et 3 collations.
  • Lors d'une consultation diabétologique initiale : explication des enjeux, des méthodes et des objectifs à la patiente. Apprentissage de l'auto-surveillance avec remise d'un lecteur de glycémie et d'un carnet.
  • Une activité physique est souhaitable en l'absence de contre-indications obstétricales.
  • Objectifs : glycémie à jeun < 0,95 g/l, glycémie 2 heures après le repas habituel < 1,20 g/l.
  • Période de jugement initial de l'efficacité des mesures diététiques, 4 à 6 glycémies par jour au moins, comportant glycémie à jeun et postprandiale des 3 principaux repas, sur une période de 7-10 jours.
  • Puis, si le régime est efficace (70-80 % des cas), glycémie à jeun et postprandiale au moins une fois par jour. Consultation diabétologique tous les 15 jours.
  • En cas de persistance de l'hyperglycémie malgré le régime, hospitalisation (de jour) pour instaurer l'insulinothérapie. Puis, consultation bimensuelle pour adapter les doses. L'insulinothérapie sera interrompue à l'accouchement.

4 . 2  -  La surveillance obstétricale

La surveillance obstétricale dépendra de l'atteinte ou non des objectifs glycémiques. S'ils sont atteints avec le régime seul, les modalités de surveillance sont les mêmes que pour une grossesse normale. Inversement, la surveillance sera renforcée si les objectifs ne sont pas atteints ou si une insulinothérapie a été nécessaire. Elle est alors superposable à la surveillance obstétricale proposée en cas de diabète préalable.

4 . 3  -  L'accouchement

L'objectif principal est d'éviter la dystocie des épaules sans pour autant entraîner d'interventions inutiles et iatrogèneDéfinitionIatrogénie ou iatrogénèse : aggravation de la pathologie traitée ou apparition d'une nouvelle maladie, d'un état, d'un effet secondaire, etc., provoquée par un traitement médical, prescrit par un médecin ou par d'autres professionnels de la santé (par exemple un pharmacien).s. Les indications éventuelles d'une césarienne ou d'un déclenchement artificiel du travail seront discutées au cas par cas en fonction des antécédents obstétricaux, de l'équilibre glycémique, de l'estimation de poids fœtal, et des procédures de l'équipe obstétricale.

4 . 4  -  Le post-partum

  • Arrêt de l'insuline à l'accouchement et surveillance des glycémies pendant le travail.
  • Poursuite de l'autocontrôle pendant le post-partum, régime adapté.
  • Contraception idem aux diabètes préalables. La contraception œstroprogestative est aujourd'hui autorisée en l'absence d'autres contre-indications,
  • L'objectif principal de la prise en charge est d'assurer un suivi et une prévention au long cours. Afin de détecter précocement un diabète de type 2, glycémie à jeun ou HGPO 75 grammes 3 à 6 mois après l'accouchement, puis tous les ans environ (pas de consensus). La réduction pondérale (si elle est nécessaire) et l'activité physique retardent l'apparition d'un diabète de type 2.
4/5