3  -  Dépistage et diagnostic

La recherche d'une glycosurie est obligatoire à chaque consultation prénatale. Toutefois, au cours de la grossesse et du fait de l'abaissement du seuil rénal du glucose, la glycosurie n'est pas un reflet fiable de la glycémie (faux positifs et faux négatifs) et n'est donc pas un bon test de dépistage.

Le dépistage doit donc reposer sur des tests de glycémie. On distingue 2 situations selon le terrain de la femme :

  • Chez une femme à haut risque de diabète préexistant, le premier objectif est de détecter un diabète de type 2 méconnu, par la prescription d'une glycémie à jeun dès la première consultation prénatale. Il s'agit des femmes ayant : un antécédent personnel de diabète, une obésité, un parent du 1er degré diabétique, un antécédent de grossesse avec malformation, mort in utéro ou macrosomie.
  • Chez les autres femmes, le dépistage du diabète gestationnel repose sur un test de charge orale en glucose.

3 . 1  -  Tests de charge glycémique

La période la plus adaptée est entre 24 et 28 semaines d'aménorrhée. Schématiquement, deux méthodes sont proposées :

3 . 1 . 1  -  La méthode en deux temps

Elle est la plus employée et la mieux évaluée.

3 . 1 . 2  -  L'autre méthode

L'autre méthode est la méthode en un temps (adaptée à partir du test OMS). Le test est positif en cas de résultat > 0,95 g/l à jeun, ou 1,40 g/l (ou 1,55 g/l) deux heures après l'ingestion orale de 75 grammes de glucose. Elle est en cours d'évaluation dans le contexte de la grossesse.

3 . 2  -  Dépistage systématique ou ciblé


Chez les femmes n'ayant pas de facteur de haut risque, il existe tout de même un risque plus ou moins élevé de diabète gestationnel selon des facteurs de risque intermédiaire. Il s'agit de :

  • facteurs existants dès le début de la grossesse (hormis les facteurs majeurs indiqués ci-dessus) : surpoids (IMC > 25 kg/m2), origine maghrébine, africaine, antillaise ou asiatique, âge > 40 ans (ou 35 ans),
  • facteurs apparus en cours de grossesse : prise de poids excessive, macrosomie ou excès de liquide amniotique, glycosurie, HTA.


Dans tous ces cas, le dépistage est clairement recommandé. Chez les femmes à bas risque (jeunes, de poids normal, sans antécédents dépistage, caucasiennes), le dépistage peut sembler excessif. Toutefois, étant donné que la majorité des femmes ne sont pas à bas risque et que le dépistage ciblé est difficile à mener en pratique, les recommandations sont en faveur d'un dépistage systématique.

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