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L'incidence est de 20 pour 100 000 femmes par an, correspondant à 6 000 nouveaux cas annuels en France.
Le pic de fréquence de mortalité est à 68 ans. C'est un cancer assez fréquent notamment chez les femmes ménopausées.
La survie globale à 5 ans des cancers de l'endomètre est de 76 % ; celle des stades précoces stade I est > 95 % (ce qui correspond à 80 % des formes de découverte des cancers de l'endomètre).
À l'inverse, les stades III ont un pronostic plus sombre à 5 ans avec une survie globale de 65 % et les stades IV de 10 %.
Le pronostic est en général bon car il s'agit d'un cancer symptomatique sous la forme de métrorragies à un stade clinique peu avancé.
Dans un tiers des cas, est rencontré un continuum évolutif allant de l'hyperplasie simple à l'hyperplasie atypique et au cancer. On distingue deux formes principales histologiques de cancers endométrial : le cancer de la femme jeune agressif et hormono-insensible (cancer endométrioïde peu différencié, cancer séropapillaire rappelant les cancers ovariens), et celui de la femme âgée de meilleur pronostic hormono-sensible (cancer endométrial endométrioïde bien différencié).
La cause principale des cancers de l'endomètre est une exposition œstrogénique non ou mal compensée par une séquence progestative :
Sur le plan génétique, sont décrits des syndromes de Lynch II dans lesquels les cancers de l'endomètre sont représentés et le syndrome HNPCC « Hereditary Non Polyposis Colorectal Carcinoma » (avec lésions coliques).
La contraception orale semble avoir une valeur de protection (tout comme le tabac).
Le principal facteur de risque est l'hyperœstrogénie => Prévention.
Les explorations endocavitaires, cytologiques ou histologiques, ont une faible valeur prédictive positive et un obstacle cervical existe dans 10 à 20 % des cas chez ces patientes ménopausées, les rendant inopérants.
Le test aux progestatifs (prescription de progestatifs durant 10 jours et exploration des patientes qui saignent à l'arrêt de cette séquence) longtemps utilisé est trop peu spécifique.
Actuellement, l'échographie semble être le meilleur examen (avec une VPN proche de 100 % en cas d'épaisseur de l'endomètre < 3 mm), mais il n'est pas évalué en termes de dépistage (figure 2 et 3).
Le caractère particulier de ce cancer est qu'il est symptomatique à un stade précoce +++.
Un dépistage n'est pas recommandé dans la population générale et dans les populations à haut risque en raison de la présence de saignements à un stade précoce.
La prévention primaire repose sur la lutte contre l'hyperœstrogénieDéfinitionQuantité excessive d'œstrogène dans l'organisme. :
La prévention secondaire comprend le traitement des dysplasies de l'endomètre et leur surveillance en cas de traitement conservateur.