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Un bon fonctionnement cérébral est fondamental pour la qualité de vie des personnes âgées. Le maintien des stimulations par les afférences sensorielles et sociales y contribue.
L’état confusionnel correspond à une faillite temporaire, à une défaillance aiguë du cerveau liée à une cause somatique ou psychologique. La prise en charge appropriée du
facteur déclenchant la fait régresser.
Le syndrome démentiel DéfinitionLe syndrome démentiel est constitué par l'ensemble des symptômes qui définit l'état de démence. Le diagnostic positif en est essentiellement clinique. Le syndrome démentiel associe un syndrome amnésique à la fois antérograde (défaut d'enregistrement mnésique) et rétrograde (perte de souvenirs qui étaient présents jusque là), l'altération des capacités intellectuelles, de raisonnement et de jugement et des troubles du comportements (activité générale, état affectif, conduites sociales) suffisamment importants pour retentir sur la vie sociale ou professionnelle.est un état d’altération pro g ressive et irréversible des fonctions cognitives. Il existe des démences dégénératives corticales (maladie d’Alzheimer, démences frontotemporales), des démences dégénératives sous-corticales (paralysie supranucléaire progressive) et des démences vasculaires.
La prise en charge est médico-psycho- sociale. Elle nécessite de reconnaître le rôle de la famille, d’orienter le patient vers les aides et institutions appropriées, de protéger le malade contre les accidents et la maltraitance et de veiller à sa protection juridique. La démence est la première cause d’admission en institution.
L'étude du vieillissement cérébral est complexe car il est difficile de faire un lien précis entre les constatations anatomiques, histologiques, neurochimiques, vasulaires et les productions mentales. Le vieillissement cérébral organique est caractérisé par les modifications suivantes :
Le poids du cerveau baisse après la cinquantaine d'environ 2 % par décennie. Il se constitue une atrophie corticale qui prédomine au cortex frontal, temporal et à l'amygdale. De ce fait, le rapport LCR/ volume crânien augmente. En TDM, une dilatation des ventricules, un élargissement des sillons et une légère atrophieDéfinitionL'atrophie est la diminution de volume ou de taille, plus ou moins importante, d'un membre, d'un organe ou d'un tissu, due à de nombreuses causes. Les étiologies de l'atrophie peuvent être : la dénutrition, une mauvaise vascularisation ou innervation, la sénescence, un problème hormonal, une infection ou une maladie (comme la Myopathie de Duchenne qui provoque une atrophie musculaire), une diminution ou une absence d'usage. L'atrophie est le processus physiologique de renouvellement des tissus, elle implique le phénomène de l'apoptose au niveau cellulaire. Elle peut faire partie du développement corporel normal, du processus d'homéostasie, ou être le résultat d'une pathologie. corticale sont compatibles avec un vieillissement normal.
Les neurones, cellules post-mitotiques, ne se divisent pas et ne se renouvellent pas.
L'apoptoseDéfinitionOn nomme apoptose (ou mort cellulaire programmée, ou suicide cellulaire) le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C'est une mort cellulaire physiologique, génétiquement programmée, nécessaire à la survie des organismes pluricellulaires. Elle est en équilibre constant avec la prolifération cellulaire. Contrairement à la nécrose, elle ne provoque pas d'inflammation : les membranes plasmiques ne sont pas détruites, et la cellule émet des signaux (en particulier, elle expose sur le feuillet externe de sa membrane plasmique de la phosphatidylsérine, un phospholipide normalement constitutif de son feuillet interne) qui permettront sa phagocytose par des globules blancs, notamment des macrophages., ou mort cellulaire programmée, survient inéluctablement. Elle est constatée préférentiellement dans le cortex frontal, le cortex temporal, l'amygdale et le locus niger.
Les neurones se chargent progressivement de lipofuschine, pigment résultant d'une dégradation des organites intracellulaires, qui peut constituer 10 à 15 % du volume cellulaire.
Le nombre de plaques séniles, constituées de débris neuritiques et de substance amyloïde et observées dans les espaces sintercellulaires, augmente avec l’âge. Les plaques séniles et la perte cellulaire étant retrouvées en très grande quantité dans la maladie d'Alzheimer, la question d'un continuum entre le normal et le pathologique se pose. Les personnes autopsiées seraient-elles devenues symptomatiques d'une maladie d'Alzheimer si elles avaient vécu 10 ou 20 ans de plus ?
Les systèmes monoaminergiques sous-corticaux sont inégalement sensibles au vieillissement :
La circulation cérébrale est préservée en priorité quel que soit l'état circulatoire général. Le débit sanguin cérébral global n'évolue pas beaucoup avec l'âge chez le sujet normal. Les techniques d'exploration SPECT (Single Photon Computed Tomographie) et PET (Positon Emission Tomographie) permettent d'étudier la circulation corticale locale. Elles montrent qu'il y a concordance entre une activité intellectuelle et le débit sanguin cortical correspondant à la zone activée. Lorsqu’elle est observée, la baisse du débit sanguin cérébral, local ou global, serait plus la conséquence que la cause du vieillissement cérébral.
Le vieillissement cognitif est hétérogène.
Certains sujets conservent un haut niveau de performance, d'autres non. Chez les sujets qui subissent des modifications, toutes les capacités n'évoluent pas parallèlement. Les capacités habituellement conservées sont :
• l’intelligence cristallisée : intelligence globale, stock lexical
• la capacité de comparaison et de confrontation avec des expériences antérieures
• la créativité artistique.
Les capacités susceptibles de diminuer sont :
• l’intelligence fluide : raisonnement inductif
• la mémoire d'acquisition ou d’apprentissage
• la vitesse d'exécution et de réponse.
Le vieillissement cérébral est influencé par le contexte culturel, psychoaffectif et sensoriel.
Au total, le vieillissement cérébral est un phénomène dans lequel interviennent plusieurs mécanismes. Le sujet âgé présente un cerveau fragilisé, des organes sensoriels amoindris et un organisme plus sensible aux agressions de tous ordres. Ceci explique la plus grande fréquence avec l’âge des troubles du comportement et des perturbations idéoaffectives.