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L’incontinence urinaire a des causes multiples et intriquées.
On différencie l’incontinence organique de l’incontinence fonctionnelle . L’incontinence organique rassemble les causes liées aux atteintes du système vésicosphinctérien. L’incontinence fonctionnelle est liée aux difficultés de tous ordres de la personne et de son environnement (handicap physique, difficultés de communication, éloignement des toilettes,...).
Dans tous les cas la présence d’une infection urinaire est un facteur aggravant.
L’incontinence urinaire transitoire , en rapport avec une circonstance étiologique aiguë est le plus souvent réversible. Négligée ou non traitée à temps, elle risque de devenir chronique. L’incontinence urinaire quel que soit son stade mérite toujours une prise en charge active. Erreur à ne pas commettre : mettre des couches aux patients âgés dès qu’apparaît une incontinence. Cette façon d’agir est un court circuit intellectuel, nocif pour le patient. Ce geste ne peut qu’aggraver l’incontinence et la rendre définitive. Autre erreur à ne pas commettre : plaçer une sonde urinaire.
L’incontinence urinaire transitoire est souvent réversible.
Ses étiologies sont :
• les incontinences urinaires fonctionnelles : immobilisation pour thrombose veineuse profonde, fracture du bassin, accident vasculaire cérébral, toilettes non repérées dans un nouveau lieu de séjour ...
• les causes iatrogènes (tableau 1),
• l’infection urinaire symptomatique ou non, à l’origine d’une irritation vésicale qui entraîne des contractions vésicales
• le fécalome rectal responsable de contractions vésicales ou d’une rétention aiguë d’urine.
• la confusion mentale et le syndrome de régression psychomotrice.
Médicaments | Effets |
Diurétiques Anticholinergiques Sédatifs et hypnotiques Opioïdes Agonistes alpha-adrénergiques Hypertonie sphinctérienne Antagonistes alpha-adrénergiques Antagonistes calciques | Remplissage vésical brutal Inhibition des contractions vésicales Confusion mentale Inhibition des contractions vésicales Hypotonie sphinctérienne Diminution des contractions du détrusor |
On décrit différents types d’incontinence urinaire chronique (tableau 2) :
• l’incontinence urinaire fonctionnelle liée à des pathologies altérant la mobilité et/ou le contrôle neurologique (maladie de Parkinson, séquelles d’hémiplégie, polyarthrose, démence,..),
• les mictions par regorgement dues à un obstacle ou à une atonie du détrusor,
• l’instabilité vésicale ou impériosité mictionnelle , conséquence de contractions prématurées du détrusor,
• l’incontinence sphinctérienne ou incontinence d’effort , dûe à une déficience périnéale au moment d’une hyperpression abdominale brutale : effort de toux, rire, changement de position (notamment au premier lever le matin).
L’incontinence urinaire mixte est l’association simultanée de plusieurs mécanismes (l'urgence mictionnelle + incontinence sphinctérienne…).