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Le vieillissement et la dépendance physique et/ou mentale sont les principaux facteurs favorisant la survenue d'une incontinence urinaire. La prévalence de l’incontinence urinaire augmente avec l’âge. Elle atteint environ 10% des sujets âgés de 70 à 75 ans et un quart des sujets après 85 ans. La survenue d'une incontinence urinaire est fortement liée au déclin cognitif : 90 % des sujets ayant une démence avérée ont une incontinence urinaire permanente.
La continence urinaire nécessite l’intégrité d’un système de réservoir musculaire distensible et compliant (la vessie), d'un appareil résistif sphinctérien (associant un sphincter lisse et strié), d'un système de soutien (le périnée). La vessie et son système sphinctérien sont compris dans l’ensemble de pression abdominale. Lors d’une augmentation de la pression abdominale, la poussée de pression s’exerce aussi sur le sphincter et empêche les fuites.
Le fonctionnement de cet appareil vésicosphinctérien est coordonné par le système nerveux central et périphérique (Figure 1).
Lors du remplissage vésical, le système parasympathiqueDéfinitionLe système nerveux parasympathique est l'un des deux constituants du système nerveux de l’homme qui, avec le système nerveux sympathique (ou ortho-sympathique) constitue le système nerveux végétatif (ou autonome). est inhibé, ce qui empêche la contraction du détrusor DéfinitionLe détrusor est la couche musculeuse de la vessie. Il est constitué de 3 couches distinct, de la lumière vers l'extérieur : la couche plexiforme, la couche circulaire et la couche longitudinale. Ces deux dernières couches sont en continuité avec les couches circulaire interne et longitudinale externe des uretères. Entre les deux méats urétéraux, la barre inter-urétérale est un épaississement de la couche musculaire circulaire. Ceci permet une contraction synchronisée nécessaire au système anti-reflux de l'urine vers les uretères.et le système sympathique DéfinitionAppelé également orthosympathique, le système nerveux sympathique correspondant à la mise en état d'alerte de l'organisme et à la préparation à l'activité physique et intellectuelle. Le système nerveux sympathique appartient aux trois parties du système nerveux autonome (ou végétatif) efférent (partant du centre du système nerveux pour aller vers la périphérie). Les deux autres parties sont le système nerveux entérique (globalement digestif) et le système nerveux parasympathique qui généralement entraîne des réponses opposées (les spécialistes en neurologie disent antagonistes) au système nerveux sympathique. est activé, ce qui entraîne la contraction du spincter lisse. La distension progressive du muscle vésical entraîne la sensation de besoins arbitrairement dénommés B1 ou premier besoin (pour 100 cc environ), B2 ou besoin normal (pour 250 cc environ) et B3 ou besoin impérieux (au delà de 350 cc environ). La miction fait suite à une sensation de besoin. Elle nécessite une contraction vésicale (récepteurs ß adrénergiques du détrusor) et un relachement des sphincters lisse (récepteurs a adrénergiques) et strié (volontaire). Une miction normale doit permettre l’évacuation complète d’urine sans résidu post-mictionnel.
Le contrôle neurologique de la continence nécessite l’intégrité du système nerveux central et des nerfs périphériques.
Le vieillissement entraine les modifications suivantes :