Ces nodules se manifestent à un âge plus avancé que la maladie de Basedow (patients plus fragiles ; les nodules toxiques peuvent être révélés par une complication cardiaque).
Ils se traduisent par un syndrome de thyrotoxicose pur, sans atteinte oculaire.
1. Goitre multinodulaire toxique
Le goitre multinodulaire toxique (figure 16.2) constitue l’évolution naturelle des goitres multinodulaires anciens.
Noter l’extinction complète du parenchyme thyroïdien controlatéral, en cas d’adénome toxique.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
2. Adénome toxique
Les caractéristiques de l’adénome toxique sont les suivantes :
1. Iode
Les produits de contraste iodés et surtout certains médicaments (amiodarone, CordaroneÒà 75 mg d’iode/cp) peuvent être responsables d’une thyrotoxicose selon deux mécanismes :
Notons toutefois trois remarques :
2. Hormones thyroïdiennes
La prise d’hormones thyroïdiennes dans un but d’amaigrissement, non toujours révélée par le patient, peut entraîner une thyrotoxicose (thyrotoxicose « factice »). L’attention peut être attirée par la profession médicale ou paramédicale du patient (accès facile aux médicaments) et l’absence de dystrophie thyroïdienne (pas de goitre). Le diagnostic est confirmé par la scintigraphie (absence de fixation) et par le dosage de la thyroglobuline, effondrée, traduisant le freinage de la glande.
3. Interféron (+++)
Les interférons sont des cytokines intervenant dans la régulation de l’immunité. Ils sont actuellement une cause importante de disthyroïdie iatrogène. Les dysthyroïdies sous interféron (asurtout, mais aussi b) sont fréquentes (5 à 40 % selon les séries) et surviennent surtout chez les patients prédisposés, porteurs d’anticorps antithyroïdiens. Elles se présentent le plus souvent comme des thyroïdites, avec éventuellement une phase d’hyperthyroïdie suivie d’hypothyroïdie, mais aussi comme de véritables maladies de Basedow avec présence d’anticorps antirécepteur de la TSH. Elles ne disparaissent pas toujours après l’arrêt du traitement.
La thyroïdite subaiguë est une affection banale d’origine virale, atteignant généralement toute la glande mais pouvant aussi être localisée, et qui :
Le diagnostic est essentiellement clinique, mais peut être aidé par la scintigraphie dans les cas difficiles (absence de fixation), voire par l’échographie (aspect hypoéchogène).
De plus en plus souvent, on observe une forme atténuée en raison de l’automédication en aspirine et autres anti-inflammatoires.
Il s’agit d’une situation fréquente : 2 % des grossesses.
Elle est due à l’effet stimulant de l’hCG sur le récepteur de la TSH.
Elle se manifeste au premier trimestre de la grossesse par :
Elle s’accompagne dans les formes sévères de vomissements (hyperemesis gravidarium) et régresse spontanément en 2epartie de gestation.
Elle passe souvent inaperçue mais peut, rarement, créer une thyrotoxicose importante, nécessitant un traitement transitoire et prudent.
Elle est à distinguer d’une maladie de Basedow (absence d’anticorps antirécepteurs de la TSH).
Parmi ces autres causes rares, on trouve :