Les hypoglycémies ne s’observent que chez les diabétiques traités par l’insuline, les sulfonylurées (sulfamides hypoglycémiants tels que glibenclamide, gliclazide, glimépiride, glipizide, etc.) ou le glinide (répaglinide).
La metformine, les inhibiteurs des alpha-glucosidases intestinales (acarbose, etc.), les thiazolidinediones (rosiglitazone, pioglitazone), les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase 4 (DPP4) (sitagliptine, vildagliptine, saxagliptine) et les agonistes du récepteur du GLP1 (glucagon-like peptide 1) (exénatide, liraglutide) ne sont jamais directement la cause d’une hypoglycémie chez le diabétique.
Les hypoglycémies sont plus fréquentes chez les diabétiques proches des objectifs thérapeutiques (HbA1c < 6,5-7 %). Chez les diabétiques traités par insuline, à niveau glycémique égal, les analogues de l’insuline, rapides (asparte, lispro et glulisine) ou lents (détémir, glargine) s’associent à un peu moins d’hypoglycémies que l’insuline.
La répétition des épisodes d’hypoglycémie abaisse les seuils de déclenchement de la réponse hormonale de contre-régulation, diminue l’intensité, jusqu’à retard ou même disparition, des signes neurovégétatifs, favorisant ainsi l’apparition brutale de troubles cognitifs profonds, de troubles du comportement, de comas.
Il n’y a en revanche, en dehors du cas particulier des diabètes pancréatiques caractérisés par un déficit insulinosécrétoire associé à un déficit de la sécrétion de glucagon (et souvent à l’alcoolisme et la malnutrition), aucune conséquence cérébrale à long terme de la répétition des épisodes d’hypoglycémie. Une hypoglycémie ne peut qu’exceptionnellement être retenue comme cause directe de mort subite chez le diabétique (moins de quelques cas par an en France).
A. Correction de l’hypoglycémie
B. Causes
Dans tous les cas, il faut rechercher une cause à l’hypoglycémie :
Souvent aucune cause n’est retrouvée ; c’est une grande source de perplexité, de frustration et d’angoisse chez le diabétique.