2  -  Physiopathologie


Plusieurs systèmes hormonaux participent au maintien de la glycémie entre 0,60 et 0,90 g/L (3,3 à 5,0 mmol/L) à jeun et 1,20 à 1,30 g/L (6,7 à 7,2 mmol/L) après les repas. Lors d’un jeûne prolongé, la glycémie baisse et le cerveau utilise d’autres substrats, essentiellement les corps cétoniques.

Les principales hormones qui ont un effet significatif sur la glycémie sont :

  • l’insuline, principal facteur hypoglycémiant, dont la concentration s’élève après le repas, et diminue pendant le jeûne ;
  • les facteurs de croissance apparentés à l’insuline, IGF1 et IGF2, dont l’effet hypoglycémiant n’est significatif que pour des concentrations très fortes, pharmacologiques ou tumorales ;
  • les hormones dites de contre-régulation ont un effet hyperglycémiant :
    • le glucagon,
    • l’hormone de croissance (GH),
    • les catécholamines,
    • le cortisol,
    • plus accessoirement, la somatostatine.


Une hypoglycémie peut être la conséquence d’une sécrétion inappropriée d’insuline ou, plus rarement et en particulier chez l’adulte :

  • d’un défaut de sécrétion d’une des hormones dont l’effet est essentiellement hyperglycémiant, en particulier de la GH ou du cortisol ;
  • d’un déficit de néoglucogenèse (insuffisance hépatique ou rénale sévère) ;
  • d’un défaut de substrat (cachexie).


Lors de la baisse de la glycémie, induite par une injection d’insuline chez des témoins, on observe que :

  • le glucagon, l’adrénaline et l’hormone de croissance sont sécrétés lorsque la glycémie baisse en dessous de 0,65 g/L (3,6 mmol/L) ;
  • le cortisol est sécrété lorsque la glycémie baisse en dessous de 0,60 g/L (3,3 mmol/L). Les symptômes apparaissent lorsque la glycémie baisse en dessous de 0,55 g/L (3 mmol/L), et les troubles cognitifs en dessous de 0,35 g/L (2 mmol/L).


Lors de la répétition des épisodes d’hypoglycémie, en particulier chez le diabétique traité par insuline, les seuils de sécrétion des hormones de « contre-régulation » s’abaissent, les symptômes neurovégétatifs s’atténuent, ou sont retardés, de sorte que les symptômes de dysfonction cérébrale sont au premier plan.

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