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Les antiviraux sont l’aciclovir et des molécules apparentées, inhibant l’ADN-polymérase virale, enzyme assurant la réplication de l’ADN. Ce sont des virostatiques qui n’agissent que sur des populations virales en réplication active. Une conférence de consensus (1998) en a précisé les indications qui débordent actuellement celles de l’AMM.
Sur le plan local, il faut se contenter d’une ou deux douches quotidiennes, pas trop chaudes, avec un savon dermatologique non détergent. Des badigeons de chlorhexidine en solution aqueuse sont utilisés pour prévenir la surinfection. L’utilisation de pommades, crèmes, gel, talc doit être évitée (risque de macération et de surinfection). Des ongles courts et propres limitent les lésions de grattage et la surinfection.
En cas de fièvre, il faut utiliser du paracétamol, mais jamais d’aspirine (risque de syndrome de Reye), ni d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (risque de fasciite nécrosante).
En cas de prurit on peut proposer des antihistaminiques de classe anti-H1 sédatifs (Atarax , Polaramine …).
En cas de surinfection cutanée, une antibiothérapie antistaphylococcique et antistreptococcique (type macrolides) doit être prescrite par voie orale.
Il n’y a pas lieu de prescrire des antiviraux.
L’éviction des collectivités jusqu’à guérison clinique est réglementaire. Mais la contagiosité par voie aérienne étant à son maximum dans les jours qui encadrent la survenue de l’éruption, le retour à l’école ou à la crèche peut se faire dès qu’il n’y a plus de nouvelles vésicules et que les croûtes sont formées.
La conférence de consensus a recommandé l’utilisation d’aciclovir (Zovirax ) par voie veineuse dans les indications suivantes :
L’efficacité préventive des antiviraux sur la fÅ“topathie varicelleuse n’est pas prouvée. En effet il est probable que l’enfant soit contaminé par virémie (donc avant l’apparition de l’éruption maternelle). Le traitement antiviral est alors trop tardif pour être efficace.
Deux vaccins à virus vivant atténué sont disponibles : Varivax et Varilrix . Leur efficacité varie de 65 à 100 %. Elle dure plusieurs années mais n’est pas définitive.
Cette vaccination doit être utilisée selon les recommandations officielles (Conseil supérieur d’hygiène publique de France).
En France, la généralisation de la vaccination à tous les enfants n’a pas été recommandée en raison de la bénignité de la varicelle de l’enfant et du risque, faute d’une couverture vaccinale suffisante, de déplacer la varicelle vers l’âge adulte donc vers des formes plus graves.
La vaccination est actuellement recommandée :
La vaccination est contre-indiquée chez la femme enceinte et en cas de déficit immunitaire important. Toute vaccination contre la varicelle chez une jeune femme en âge de procréer doit être précédée d’un test négatif de grossesse et réalisée chez une femme sous contraception.
Le traitement local est le même que celui de la varicelle.
Chez les sujets immunocompétents de moins de 50 ans atteints d’un zona non ophtalmique d’intensité modérée, il est inutile de prescrire un antiviral. L’éviction des collectivités n’est pas nécessaire.
Pour les autres indications, le traitement doit être mis en route avant la 72e heure de la phase éruptive.
Devant un zona ophtalmique, quel que soit l’âge, en prévention des complications oculaires : valaciclovir per os (Zelitrex ) 3 × 1 g/j pendant 7 jours (AMM).
Quelle que soit la localisation, chez les plus de 50 ans en prévention des algies post-zostériennes traitement per os valaciclovir 3 × 1 g/j pendant 7 jours (AMM). Le famciclovir (Oravir) a l’AMM, mais n’est pas commercialisé en France.
L’aciclovir par voie veineuse à la dose de 10 mg/kg toutes les 8 heures chez l’adulte et 500 mg/m2 toutes les 8 heures chez l’enfant, pendant une durée minimale de 7 à 10 jours (AMM). Le traitement immunosuppresseur, y compris la corticothérapie, ne doit pas être modifié.
En dehors du traitement antiviral oral toujours nécessaire, on peut ajouter après avis spécialisé une pommade ophtalmologique à l’aciclovir, des corticoïdes locaux seulement pour les kératites immunologiques et les uvéites antérieures.
En phase aiguë, pour les douleurs modérées : antalgiques de classe II (paracétamol-codéine, paracétamol-dextropropoxyphène) répartis sur le nycthémère.
Si cela ne suffit pas, il faut utiliser la morphine sous forme de sulfate chez l’adulte et de chlorhydrate chez le sujet âgé en débutant par de faibles doses.
La corticothérapie générale n’est pas recommandée pour le traitement de ces douleurs.
Pour les algies post-zostériennes, l’amitriptyline (Laroxyl) à la dose de 12,5 à 75 mg/j chez l’adulte a fait la preuve de son efficacité (AMM).
La carbamazépine (Tégrétol, 400 à 1 200 mg/j) ou la gabapentine (Neurontin, 1 800 à 3 600 mg/j) pourraient aider à contrôler les paroxysmes hyperalgiques (hors AMM pour le Tégrétol, AMM pour le Neurontin).
Les anesthésiques locaux n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.