- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Éléments et panorama du diagnostic étiologique
- 2 - Ulcérations de la muqueuse buccale ou orale
- 3 - Ulcérations des muqueuses génitales
- Points essentiels
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
L'aphte est une ulcération douloureuse, de petite taille, précédée d'une sensation de cuisson, unique ou multiple, à fond jaune cerné d'un liseré rouge, non indurée, guérissant habituellement en 8 à 10 jours.
Il est fréquent sur la muqueuse buccale, mais parfois bipolaire (orogénital) avec la possibilité de variantes : aphtes profonds > 1 cm ; aphtes herpétiformes : 1 à 3 mm ; géants ; miliaires.
L'aphtose idiopathique bénigne est fréquente, réactivée par certains contacts alimentaires (agrumes, tomate, noix, gruyère).
Des médicaments sont inducteurs d'ulcérations aphtoïdes : AINS, nicorandil, alendronate monosodique, bêtabloqueurs, analgésiques opiacés, savarine, sirolimus, anti-EGFR.
L'aphtose complexe (au moins 3 aphtes récurrents) est parfois inaugurale d'une entérocolopathie ou d'une maladie cÅ“liaque, parfois révélatrice d'une carence martiale ou d'un déficit vitaminique (folates, vitamine B12).
Dans l'aphtose bipolaire, il faut rechercher les éléments évocateurs d'une maladie de Behçet.
Ulcérations buccales récidivantes : aphtose ayant récidivé au moins 3 fois en 12 mois. Plus : au moins 2 des critères suivants :
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Souvent uniques et douloureuses, elles sont évoquées sur l'aspect clinique : contours géographiques, nécrose jaunâtre.
Ces lésions soulèvent la notion de prothèse inadaptée, de traumatisme dentaire, d'une hygiène buccodentaire agressive, ou d'un contact caustique ou thermique.
Les ulcérations doivent guérir en 8 à 15 jours après suppression de la cause.
En cas de persistance : il faut suspecter une complication infectieuse ou un carcinome (biopsie).
La pathomimie est évoquée en présence d'un contexte psychologique singulier.
C'est la cause virale la plus fréquente ; surtout en primo-infection.
La clinique comprend :
Le diagnostic se fait par culture virale (ou PCR), IF sur lame ou cytodiagnostic. Elle permet le typage de la souche possible. Le sérodiagnostic est non indiqué en dehors de la primo-infection.
Les érosions et/ou ulcérations buccales ne sont pas en règle au premier plan :
Les infections à germes banals ou anaérobies peuvent induire des lésions parfois extensives et nécrotiques en cas de déficit immunitaire, de neutropénie, d'hygiène buccodentaire déficiente. Elles sont volontiers associées à des adénopathies satellites.
Les principales causes infectieuses spécifiques sont des IST : en particulier le chancre syphilitique (cf. infra).
C'est une affection aiguë érythémato-bulleuse, parfois récidivante. La localisation muqueuse est parfois prédominante, accompagnée d'une dysphagie majeure.
Les localisations muqueuses sont souvent inaugurales. L'arrêt immédiat des médicaments potentiellement inducteurs est d'un intérêt majeur.
C'est la localisation inaugurale fréquente d'un pemphigus auto-immun commun ou paranéoplasique.
Le diagnostic est confirmé par histologie, immunofluorescence directe, immunofluorescence indirecte, immunoblot.
Il s'agit essentiellement du carcinome épidermoïde qui présente une lésion indurée et ou ulcérée, indolore, saignant au contact.
Il est accompagné (révélé parfois) par une adénopathie régionale dure, fixée.
Les circonstances favorisantes sont une mauvaise hygiène buccodentaire, l'alcoolisme, le tabagisme.
C'est un syndrome érosif douloureux volontiers diffus, des muqueuses jugales et/ou linguales, développé sur un réseau blanchâtre.
Il est rarement révélateur d'une infection chronique à virus de l'hépatite C.
Une dégénérescence carcinomateuse est possible.