Hospitalisation, repos.
Traitement de la douleur thoracique.
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) surtout ibuprofène 300–800 mg toutes les 6–8 h ou aspirine300–600 mg toutes les 4–6 heures.
Protection gastrique.
Colchicine (0,5 mg × 2) seule ou en association à l’ibuprofène, calme la douleur et diminue les récidives. De nombreuses interactions médicamenteuses potentiellement graves sont à prendre en compte (via le cytochrome P450, macrolides, ciclosporine, vérapamil, statines). Une surveillance biologique stricte est à prévoir dans ces situations : transaminases, créatinine, CPK, NFS, plaquettes. Les doses de colchicine sont diminuées de moitié (0,5 mg/j) chez les patients de moins de 70 kg, âgés de plus de 70 ans, et en cas d’insuffisance rénale (clairance > 35 mL/min). La colchicine est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale sévère.
L’arrêt du traitement AINS ou aspirine se fait progressivement au bout d’un mois, de préférence après réalisation d’une échocardiographie qui s’assure de l’absence d’épanchement péricardique.
Les corticoïdes ne sont pas indiqués dans la péricardite aiguë bénigne en raison du risque théorique de réplication virale.
Traitement : urgence médicochirurgicale avec hospitalisation en soins intensifs de cardiologie.
Remplissage par macromolécules.
Discuter l’arrêt des traitements anticoagulants ou leur neutralisation.
Ponction péricardique guidée par l’échocardiographie ou drainage péricardique chirurgical.
Pour en savoir plus
Société française de cardiologie. Cardiologie et maladies vasculaires. Paris : Elsevier Masson ; 2007, chap. 10, maladie du péricarde : 815-47.