Un patient âgé de 67 ans présente une douleur thoracique brutale qui irradie dans le bras et la mandibule. La douleur, survenue vers 3 heures du matin et qui l’a réveillé, cède en 20 minutes. Il se rendort mais il est réveillé vers 7 heures par la même douleur, moins intense et qui cède en 5 minutes. Il décide de se rendre au service d’urgence de porte de l’hôpital le plus proche accompagné de son voisin. À son admission, il est asymptomatique, l’examen cardiovasculaire est normal, la PA est de 140/85 mmHg aux deux bras, il n’y a pas de signe de phlébite aux membres inférieurs, les pouls périphériques sont tous retrouvés symétriques. L’interrogatoire ne révèle ni antécédent particulier, ni dyspnée au moment de la douleur. Le patient n’a plus réalisé de bilan biologique depuis 5 ans. L’ECG ne montre pas d’anomalie de la repolarisation. Vous faites pratiquer une échocardiographie en urgence qui ne note rien de particulier.
Gardez-vous le patient hospitalisé ? Pourquoi ? Y a-t-il des paramètres à surveiller ?
Quel traitement minimum proposez-vous en première intention ? Pourquoi ?
Peu après son admission, le patient présente une douleur précordiale identique à celle qui l’a conduit à consulter. Un ECG est enregistré durant la crise (fig. 1). La PA de 160/85 mmHg. L’examen rapide est identique.
Interprétez l’ECG, quel traitement proposez-vous ?
La douleur cède au bout de quelques minutes et le tracé ECG redevient identique à celui enregistré à l’admission. Les résultats du bilan biologique vous sont communiqués. La seule anomalie significative est une élévation de la troponinémie ultrasensible à 1,2 ng/mL pour une normale < 0,04 ng/mL.
Qu’en concluez-vous ? Quelle stratégie proposez-vous ?
Pensez-vous que la fonction ventriculaire gauche de ce patient va s’altérer de façon significative (fraction d’éjection < 50 %) ?
La douleur récidive 2 heures plus tard sur un mode plus intense associée à une dyspnée. L’ECG per-critique met en évidence les mêmes modifications. La douleur cède en 20 minutes mais l’ECG ne se normalise pas totalement. L’auscultation identifie des râles crépitants des bases.
Quel traitement proposez-vous ?
Quel traitement anti-thrombotique prescrirez-vous en sortie d’hôpital ?