Il est beaucoup moins fréquent que le carcinome basocellulaire.
L’évolution est locale, et il y a possibilité de métastases (ganglionnaires ou viscérales).
Risques : infiltration, récidive locale, métastases, développement d’une autre lésion.
Le carcinome épidermoïde survient le plus souvent en peau lésée (lésion précancéreuse), et peut toucher les muqueuses.
1. Kératose actinique
Les lésions sont liées aux UV (peau exposée).
Histologiquement, il y a une prolifération des cellules basales de l’épiderme qui apparaissent atypiques, tassées les unes contre les autres, avec des mitoses (figure 2).
La kératose actinique évolue assez rarement en carcinome épidermoïde et peut régresser.
2. Maladie de Bowen
Il s’agit d’un carcinome épidermoïde in situ (intra-épithélial). Il se transforme en carcinome épidermoïde infiltrant dans environ 3 % à 5 % des cas.
Sur le plan anatomopathologique, l’épiderme est désorganisé et constitué sur toute son épaisseur de kératinocytes atypiques mais qui, par définition, ne franchissent pas la membrane basale (figure 3).
3. Leucoplasie
Il s’agit d’une lésion clinique : plaque blanchâtre au niveau des muqueuses.
Histologiquement, cela correspond le plus souvent à de la dysplasie épithéliale malpighienne, classée en trois grades (dysplasie légère, modérée, sévère) selon que les atypies nucléaires, la désorganisation architecturale et les mitoses concernent le tiers inférieur, les deux tiers inférieurs ou plus des deux tiers de la hauteur de l’épithélium.
4. Érythroplasie de Queyrat
Il s’agit d’un carcinome épidermoïde in situ au niveau des muqueuses.
Il se transforme en carcinome infiltrant dans environ 10 % des cas.