5  -  Carcinome épidermoïde


Il est beaucoup moins fréquent que le carcinome basocellulaire.

L’évolution est locale, et il y a possibilité de métastases (ganglionnaires ou viscérales).

Risques : infiltration, récidive locale, métastases, développement d’une autre lésion.

Le carcinome épidermoïde survient le plus souvent en peau lésée (lésion précancéreuse), et peut toucher les muqueuses.

5 . 1  -  Lésions précancéreuses


1. Kératose actinique


Les lésions sont liées aux UV (peau exposée).

Histologiquement, il y a une prolifération des cellules basales de l’épiderme qui apparaissent atypiques, tassées les unes contre les autres, avec des mitoses (figure 2).

La kératose actinique évolue assez rarement en carcinome épidermoïde et peut régresser.

Figure 2 : Kératose actinique caractérisée par une hyperkératose et un bourgeonnement de la basale épidermique, où les kératinocytes sont atypiques, pourvus de gros noyaux, et se chevauchent (encart en bas à gauche)

2. Maladie de Bowen

Il s’agit d’un carcinome épidermoïde in situ (intra-épithélial). Il se transforme en carcinome épidermoïde infiltrant dans environ 3 % à 5 % des cas.

Sur le plan anatomopathologique, l’épiderme est désorganisé et constitué sur toute son épaisseur de kératinocytes atypiques mais qui, par définition, ne franchissent pas la membrane basale (figure 3).

Figure 3 : Maladie de Bowen (carcinome épidermoïde in situ)
Elle se caractérise par une désorganisation de l’épiderme sur toute sa hauteur, avec des kératinocytes atypiques et des mitoses (encart en bas à gauche), mais sans franchissement de la membrane basale.

3. Leucoplasie

Il s’agit d’une lésion clinique : plaque blanchâtre au niveau des muqueuses.

Histologiquement, cela correspond le plus souvent à de la dysplasie épithéliale malpighienne, classée en trois grades (dysplasie légère, modérée, sévère) selon que les atypies nucléaires, la désorganisation architecturale et les mitoses concernent le tiers inférieur, les deux tiers inférieurs ou plus des deux tiers de la hauteur de l’épithélium.

4. Érythroplasie de Queyrat

Il s’agit d’un carcinome épidermoïde in situ au niveau des muqueuses.

Il se transforme en carcinome infiltrant dans environ 10 % des cas.

5/6