1 . 3  -  Techniques de base en anatomie et cytologie pathologiques


1. Pour la cytologie

  • Fixation/mise sur support (lame).
  • Coloration.

Mise sur support : les cellules peuvent être directement étalées sur lames, soit par cytocentrifugation soit par étalement (frottis).

L’étalement en monocouche consiste à recueillir les cellules dans un liquide de préservation. Au laboratoire, les cellules sont remises en suspension, concentrées et transférées sur lame en une couche.

La fixation des cellules peut se faire par dessiccation rapide (à l’air), ou par immersion dans un alcool, ou par pulvérisation d’une laque de type laque pour cheveux secondairement hydrosoluble.

Les lames sont ensuite colorées et examinées.

La technique est rapide.

Les examens cytologiques ne donnent en général qu’une orientation diagnostique ++.

2.  Pour l’histologie

  • Fixation.
  • Éventuellement dissection avec choix des prélèvements pour les pièces volumineuses (cela rajoute un jour de délai à la technique).
  • Imprégnation et inclusion en paraffine, obtention du bloc de paraffine.
  • Coupe du bloc et mise sur lame de la coupe.
  • Déparaffinage et coloration de la coupe.

Cette technique prend habituellement une journée (rajouter un jour supplémentaire en cas de dissection). Les progrès techniques tendent à diminuer ces délais et permettent pour certains examens urgents de disposer du résultat le jour même du prélèvement.

Il y a parfois nécessité d’avoir le résultat anatomopathologique très rapidement (en quelques minutes) pour une décision quasi immédiate. Un examen extemporané pourra alors être demandé en connaissant bien ses limites (cf. infra).

3. Immunohistochimie, immunocytochimie

Ces techniques permettent d’identifier et de localiser des protéines sur une préparation histologique ou cytologique grâce à ses propriétés antigéniques.

Elles s’effectuent sur des lames non colorées (lames « blanches ») après déparaffinage éventuel.

Si l’antigène recherché est présent dans le prélèvement, il fixera l’anticorps marqué, et le point précis où se trouve le complexe antigène-anticorps apparaîtra au microscope, soit sous forme d’une zone fluorescente si l’anticorps est lié à un fluorochrome, soit sous forme d’une zone colorée si l’anticorps est couplé à une enzyme révélée par une méthode histoenzymatique.

Dans les méthodes immunoenzymatiques indirectes : l’anticorps spécifique primaire est déposé sur le tissu, puis il est révélé par un deuxième anticorps couplé à une enzyme à laquelle on fournit son substrat. Le produit coloré de la réaction enzymatique apparaît au niveau du site des complexes antigène-anticorps (Ag-Ac).

4. Hybridation in situ

Le principe de cette technique est d’identifier une séquence d’acide nucléique, ARN ou ADN, présent dans des cellules d’une préparation histologique ou cytologique.

Les sondes nucléiques sont couplées à des traceurs, fluorochrome (fluorescence in situ hybridization, FISH) ou enzyme (chromogenic in situ hybridization, CISH). La visualisation au microscope de l’acide nucléique recherché, auquel s’est fixée la sonde, utilise donc des méthodes identiques à celles utilisées pour l’immunohistochimie.

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