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Il doit être commencé dès que possible, c’est-à-dire au domicile du patient. Il s’agit d’une urgence préhospitalière imposant le recours à une équipe SMUR ; l’hospitalisation est la règle, vers un service d’accueil des urgences, de soins intensifs cardiologiques ou de réanimation médicale, selon la gravité, l’évolution initiale et les habitudes locales.
Le but du traitement est de prévenir le décès par arrêt cardiaque hypoxémique et/ou hypercapnique, et d’assurer la régression de l’œdème en diminuant la pression microvasculaire pulmonaire.
1. Prévenir le décès par la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aiguë
Quatre possibilités sont à considérer :
2. Assurer la régression de l’œdème en diminuant la pression capillaire
Cela pourra être réalisé :
Point de débat
Les diurétiques de l’anse, outre leur effet de diminution du volume circulant, ont un effet veinodilatateur immédiat, mais assez faible ; dans les formes graves à TA élevée, il semble plus efficace de multiplier les doses de dérivés nitrés que celles de diurétiques. La morphine intraveineuse est très utilisée à l’étranger ; elle aurait, outre ses propriétés de réduction de la réponse sympathique au stress, un effet vasodilatateur. Elle est très peu utilisée en France sans doute en raison de la crainte d’une dépression respiratoire.
La prise en charge ventilatoire doit être parfaitement appropriée à l’état du patient :
Si la PA est normale ou augmentée les dérivés nitrés sont indiqués en première intention :
Un relais prolongé par dérivés nitrés par voie IV continue est usuel, à la posologie de 1 à 3 mg/h sous surveillance stricte de la PA. Dans tous les cas, interrompre les nitrés dès que la PA est inférieure à 110 mmHg.
Le furosémide (Lasilix : 40 à 80 mg IVD) ou le bumétanide (Burinex : 2 à 4 mg IVD) seront associés aux nitrés.
Si la PA est effondrée on recherchera :
Certaines étiologies pourront justifier d’un traitement immédiat ou en semiurgence :
Un bilan étiologique, de même qu’un traitement étiologique seront envisagés ou, le cas échéant, réajustés. Le pronostic immédiat de l’OAP est relativement grave, puisque 10 à 20 % des malades décéderont au cours de l’hospitalisation motivée par cet épisode. Cependant l’âge souvent élevé de ces patients associé à une situation clinique souvent très grave ne doit pas faire récuser la ventilation assistée, y compris invasive, dont une majorité de malades tirera bénéfice en quelques heures.