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L’arrêt cardiocirculatoire (AC) est la plus urgente des urgences vitales. Il représente un enjeu médicoéconomique en raison de sa fréquence, de sa gravité immédiate mais aussi des séquelles potentielles en cas de retard – même bref – de diagnostic. Son traitement est l’objet d’un consensus régulièrement actualisé par les instances scientifiques internationales. Sa prise en charge ne peut être négligée par un médecin, quelle que soit sa spécialité d’exercice.
En schématisant à l’extrême, la vie cellulaire – et par extension humaine – se résume à des phénomènes d’oxydoréduction biocatalytiques avec formation d’eau et de produits acides de dégradation (acide lactique, H2CO3, etc.). L’un des principaux rôles du système cardiovasculaire est d’approvisionner les cellules de l’organisme en oxygène et en substrats énergétiques, puis de les débarrasser des « déchets » acides. Cette mission est assurée grâce à l’action synergique de deux acteurs :
Le dysfonctionnement de l’un d’eux, notamment par atteinte de leur structure propre ou par défaut d’oxygénation, conduit à l’AC.
L’arrêt cardiocirculatoire est défini par la suspension, en général brutale, d’activité (et donc d’efficacité) d’au moins une des composantes de l’appareil cardiovasculaire: le cœur et/ou les vaisseaux. En l’absence de restauration de l’activité défaillante, une mort biologique s’ensuit en 4 à 6 minutes dans certains organes comme le cerveau. En cas de restauration incomplète ou tardive, la survie est possible au prix de séquelles dont la forme la plus sévère est représentée par les états végétatifs chroniques.