2  -  Clinique

Les manifestations cliniques sont très différentes selon les sexes : elles sont bruyantes chez la femme ; a contrario, l’homme est souvent porteur asymptomatique.
La période d’incubation silencieuse est en moyenne de 7 à 10 jours.

2 . 1  -  Chez la femme

La forme classique de la vulvovaginite aiguë à T. vaginalis (25 % des vulvovaginites) associe des leucorrhées spumeuses, aérées, verdâtres (parfois blanchâtres), continuelles et nauséabondes, un prurit vulvaire avec sensation de brûlure, des dyspareunies et parfois une cystite (dysurie, pollakiurie, brûlures mictionnelles).

À l’examen, la vulve est rouge vif avec un exsudat, l’introduction du spéculum est douloureuse. La muqueuse vaginale est rouge écarlate avec un piqueté hémorragique plus foncé (figure 4.2).

La ménopause et la période suivant les règles favorisent la trichomonose en raison de l’alcalinisation du pH vaginal.

Fig. 4.2 Trichomonas vaginalis. Vagin et endocol, leucorrhée au cours d’une trichomonose
Fig. 4.2 Trichomonas vaginalis. Vagin et endocol, leucorrhée au cours d’une trichomonose

2 . 2  -  Chez l’homme

Le parasite se localise aux glandes urétrales, à la prostate et aux vésicules séminales. Il est difficile à mettre en évidence.

Le patient peut présenter une urétrite subaiguë avec un écoulement urétral plus ou moins purulent. Il peut aussi exister des signes urinaires (dysurie, pollakiurie). Les complications à type de prostatites sont exceptionnelles.

La plupart du temps, le patient est asymptomatique ou paucisymptomatique — l’infection se traduit seulement par une goutte de sérosité matinale au niveau du méat.

L’absence de signes cliniques favorise la dissémination de la maladie.

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