Introduction

La trichomonose urogénitale est une infection sexuellement transmissible (IST), bénigne, cosmopolite et fréquente, due à Trichomonas vaginalis, protozoaire flagellé, parasite des voies urogénitales.

1  -  Épidémiologie

1 . 1  -  Agent pathogène

Ce trophozoïte, mobile, en amande, incolore, réfringent à l’état frais au microscope, mesure de 10 μm à 15 μm de long sur 7 μm de large. Il présente un axostyle qui traverse la cellule et la dépasse en arrière, un noyau ovalaire à la partie antérieure du corps et un blépharoplaste d’où partent quatre flagelles libres antérieurs et un flagelle récurrent formant une membrane ondulante, qui s’arrête aux deux tiers de la longueur du corps (figure 4.1). Ce sont les flagelles qui assurent la mobilité ; le trophozoïte tourne sur lui-même. Lorsque la température baisse, la forme végétative s’arrondit et la mobilité diminue.

Fig. 4.1 Frottis vaginal : Trichomonas vaginalis, trophozoïtes (MGG ; 15–20 μm)
Fig. 4.1 Frottis vaginal : Trichomonas vaginalis, trophozoïtes (MGG ; 15–20 μm)

1 . 2  -  Cycle

Parasite strictement humain, il n’existe que sous forme de trophozoïtes (forme végétative) et il meurt rapidement dans le milieu extérieur. Il n’existe pas de forme kystique de dissémination dans le milieu extérieur pour les Trichomonas sp. Très sensible à la dessiccation, sa transmission d’un individu à un autre ne peut s’effectuer qu’en milieu humide. Il peut survivre 1 à 2 heures sur une surface humide et 24 heures dans les urines ou le sperme.

Les conditions optimales de croissance sont une température de 35 °C à 37 °C, un pH de 5,5 à 6, en anaérobiose.

Il s’agit d’une IST, mais on ne peut exclure la possibilité de contamination par du linge de toilette humide. La fréquente coexistence Trichomonas/Candida albicans est à noter, mais également l’association avec d’autres micro-organismes : gonocoque, Chlamydiae, mycoplasmes, VIH.

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