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Les sialoses qui se définissent par l'augmentation de volume chronique isolée de plusieurs glandes salivaires principales sans douleur ni infection ou signes inflammatoires sont presque toujours le fait d'une pathologie générale. Chaque glande atteinte est tuméfiée dans son ensemble indolore de consistance ferme et élastique. Le volume des glandes tuméfiées varie beaucoup d'un cas à l'autre et souvent dans le temps. Les glandes salivaires accessoires peuvent participer au processus. Les signes fonctionnels sont inexistants, limités à des sensations de pesanteur ou des tiraillements. L'absence de signes d'infection est la règle sauf en cas de surinfections à un stade évolutif tardif sur des glandes remaniées.
Cette granulomatose d'étiologie encore inconnue serait en rapport avec une réponse immunitaire exagérée à divers allergènes. Elle atteint le plus souvent les poumons et les glandes salivaires accessoires dans 50% des cas et les parotides dans moins de 5% des cas. Le tableau clinique le plus fréquent est celui d'une parotidomégalie bilatérale plutôt asymétrique indolente d'installation progressive isolée ou associée à des signes thoraciques L’association hypertrophie parotidienne bilatérale, uvéite (uvéo-parotidite) et paralysie faciale réalise le syndrome de Heerfordt. L'atteinte associée des glandes lacrymales réalise le syndrome de Mikulicz. Les autres manifestations sont cutanées, osseuses, pulmonaires, ganglionnaires, viscérales, neurologiques. Le diagnostic, suspecté devant l'accélération de la vitesse de sédimentation; l'hypergammaglobulinémie, l'hypercalcémie, la négativité de l’intradermoréaction à la tuberculine, est confirmé par l'augmentation de l’activité plasmatique de l’enzyme de conversion de l'angiotensine et par l’examen histologique qui est non spécifique mais évocateur si il note des nodules avec cellules géantes, cellules épithélioïdes, macrophages et lymphocytes T sans caséum. La corticothérapie est réservée aux localisations sévères.
Ils associent un gonflement en général parotidien bilatéral diffus, une sécheresse oculaire (xérophtalmie) et buccale (xérostomie).
Il est le plus caractéristique, isolé ou associé à d’autres manifestations auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde, LED, atteintes digestives, rénales, musculaires, neurologiques. Il survient surtout chez la femme entre 40 et 60 ans. Il s’agit d’une maladie auto-immune. Le diagnostic est établi par la biopsie d’une glande salivaire accessoire. Le traitement, décevant, fait appel à l’immunothérapie, la corticothérapie, aux larmes et salives artificielles et aux sialagogues. Il peut évoluer vers un lymphome qu’il faut évoquer devant une évolution tumorale parotidienne.
Elles associent également un gonflement parotidien et une sécheresse buccale et oculaire, et s’inscrivent dans le cadre d’une atteinte :
La séropositivité VIH peut déclencher des lésions lympho-épithéliales bénignes : hyperplasie lymphoïde kystique au niveau des glandes parotides qui sont alors le siège de formations kystiques parfois volumineuses. L’atteinte est le plus souvent bilatérale, indolore, parfois esthétiquement gênante. Le problème est d’éliminer une tumeur maligne. L’hyperplasie lymphoïde kystique régresse le plus souvent sous traitement anti rétroviral. Sa persistance peut faire discuter une parotidectomie superficielle à titre morphologique.
Cette prolifération lymphoplasmocytaire associée à une fibrose touche le plus souvent les hommes avec un pic entre 20 et 30 ans. Le tableau clinique associe nodules sous cutanés cervicaux indolores, poly adénopathies cervicales et hypertrophie des glandes salivaires. Le diagnostic est anatomopathologique.
Ce sont les grosses parotides, sans symptôme et sans anomalie histologique (faciès piriforme, Louis-Philippe). Elles sont d’origine familiale ou géographique. Elles se rencontrent aussi chez les obèses, les diabétiques, les mangeurs excessifs de pain, les goutteux, en cas d'alcoolisme et de diabète sucré.