2 . 4  -  Mesure de la pression intraoculaire


La mesure de la pression intraoculaire (PIO) ou tonus oculaire (TO) peut être effectuée de deux façons :

• soit à l’aide d’un tonomètre à aplanation installé sur la lampe à fente : son principe est de déterminer le tonus oculaire en appliquant une dépression sur la cornée.
• soit, de plus en plus couramment, à l'aide d'un tonomètre à air pulsé.

Le tonus oculaire normal se situe le plus souvent entre 10 et 20 mm Hg ; on parle d’hypertonie oculaire pour une pression intraoculaire > 22 mm Hg.

Le tonus oculaire peut être également apprécié par la palpation bidigitale : elle ne donne cependant qu’une approximation et n’a en pratique de valeur qu’en cas d’élévation très importante du tonus oculaire.

2 . 5  -  Gonioscopie


On pratique parfois un examen de l’angle irido-cornéen ou gonioscopie qui est réalisée à la lampe à fente à l’aide d’un verre de contact comportant un miroir permettant d’apprécier les différents éléments de l’angle irido-cornéen (voir chapitre 17 : "Glaucome chronique").

2 . 6  -  Examen du fond d'oeil


1. Méthodes d’examen


L ’ophtalmoscopie directe à l’ophtalmoscope à image droite : elle ne donne qu’un champ d’observation réduit et ne permet pas une vision du relief, mais d’apprentissage aisée, c’est la méthode d’examen utilisée par les internistes ;

L’ophtalmoscopie indirecte ou ophtalmoscopie à image inversée : elle est réalisée à travers une lentille tenue à la main par l’examinateur. Cette technique permet la vision du relief et un champ d’observation étendu, mais est difficile et nécessite un apprentissage long.

La biomicroscopie du fond d’oeil : elle consiste à examiner le fond d’oeil à l’aide de la lampe à fente en utilisant une lentille ou un verre de contact d’examen. Cette technique permet une analyse très fine des détails du fond d’oeil.

Figure 31 : Examen du segment antérieur à la lampe à fente
Figure 32 : Mesure du tonus oculaire par aplanation
Figure 33 : Examen de l'angle irido-cornéen
Figure 34 : Représentation schématique de l'aspect du fond d'oeil
Figure 35 : Méthodes d'examen du fond d'oeil
a et b : ophtalmoscopie directe, c et d : ophtalmoscopie binoculaire indirecte.
Figure 35 bis: Méthode d'examen du fond d'oeil
Biomicroscopie du fond d'oeil à la lampe à fente.

2. Aspect du fond d’oeil normal

→ Examen du pôle postérieur

Il présente à décrire trois éléments principaux : la papille, les vaisseaux rétiniens et la macula :

  • la papille, qui correspond anatomiquement à la tête du nerf optique et à la tache aveugle à l’examen du champ visuel, est formée par la réunion des fibres optiques ; elle se présente comme un disque clair à bords nets, présentant une excavation physiologique au fond de laquelle apparaissent l’artère et la veine centrales de la rétine.
  • les vaisseaux rétiniens vont se diviser pour vasculariser la surface rétinienne. Les branches veineuses sont plus sombres, plus larges et plus sinueuses que les branches artérielles dont elles suivent grossièrement le trajet.
  • située à proximité et en dehors de la papille se trouve la macula (= fovéa), région très riche en cônes, permettant la vision des détails ; c’est une zone ovalaire d’environ 1,5 sur 1 mm (taille sensiblement identique à celle de la papille). Elle est centrée par une zone avasculaire ne contenant que des cônes, zone essentielle permettant la vision des détails, apparaissant plus sombre, de 400 μm de diamètre, la fovéola.

Examen de la rétine périphérique (partie la plus antérieure de la rétine) :

Il n’est réalisé que dans des circonstances particulières, telles que la suspicion d’un décollement de rétine ou la recherche de lésions favorisant sa survenue ; la périphérie rétinienne ne peut être examinée que par l’ophtalmoscopie indirecte ou la biomicroscopie.

Figure 36 : Fond d'oeil normal
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