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L’étanchéité d’une restauration, c'est-à-dire l’herméticité du joint tissu dentaire/matériau de restauration a pour objectif principal d’éviter une contamination bactérienne en direction pulpaire au travers des canalicules dentinaires. La pénétration bactérienne peut être source de douleurs chroniques ou de lésion carieuse récurrente (secondaire) se développant au niveau des bords de la restauration. Le deuxième objectif est d’éviter le passage de fluides au niveau de ce joint afin d’éviter une coloration inesthétique de ce joint.
L’étanchéité d’une restauration dépend de plusieurs facteurs :
Lors de la mise en place d’une restauration, elle est maximale en cas de restauration adhésive (absence totale de hiatus) ou laisse apparaître un hiatus d’environ 10 microns avec un amalgame. Par contre, elle peut atteindre 100 microns en cas de détérioration marginale d’une restauration.
Les variations dimensionnelles du matériau peuvent être en relation avec la mise en place du matériau lors de la réalisation de la restauration ou peuvent survenir durant la fonction de façon intermittente ou permanente.
Pendant la phase de prise (retrait, expansion), la phase de durcissement d’un matériau plastique peut revêtir des formes différentes : cristallisation d’un amalgame, polymérisation d’une résine composite, réaction acide base d’un ciment verre-ionomère. Dans tous les cas, des variations dimensionnelles vont intervenir durant cette phase, la contraction du matériau étant toujours un facteur négatif sur l’étanchéité lors de l’obturation d’une cavité.
Après la prise (coefficient de dilatation thermique, absorption hydrique secondaire), le matériau va être soumis à des variations de températures qui vont engendrer des phénomènes de contraction et de dilatation susceptibles de solliciter les joints. La perte d’étanchéité peut survenir au niveau marginal sur une portion ou la totalité de la ligne de contour. Certains matériaux sont sujets à des phénomènes d’imbibition hydrique secondaire (ciments verres ionomères, compomères) qui vont entraîner une augmentation permanente du volume du matériau.
Certains matériaux, et en particulier les polymères adhésifs, présentent la capacité de se déformer légèrement lorsqu’ils sont soumis à une contrainte mécanique. Cette capacité de déformation peut permettre de préserver l’intégrité du joint périphérique en présence de variations dimensionnelles du matériau.
Certains matériaux adhèrent directement aux tissus dentaires calcifiés tandis que d’autres nécessitent la mise en place d’un ou plusieurs matériaux intermédiaires. La nature des liaisons mises en jeu peut être d’ordre mécanique (microclavetage), physicochimique (liaisons faibles de type liaisons hydrogène ou liaisons de Van der Walls) ou chimique (ionique ou covalente).