1  -  Introduction


Un matériau de restauration coronaire doit permettre la réalisation d’une restauration fonctionnelle, comblant la perte de substance, limitant les risques de lésion carieuse secondaire, sans agresser le tissu pulpaire ni les tissus de la sphère buccale environnante. Il peut s’agir d’une restauration permanente dont la longévité dépendra des qualités intrinsèques du matériau mais aussi des indications et des conditions de mise en œuvre clinique. Il peut s’agir d’un matériau de restauration temporaire mis en place pour une durée allant de quelques jours à plusieurs mois.
Les matériaux de restauration coronaire peuvent appartenir à la famille des :

  • alliages métalliques, tels que : amalgames, alliages de métaux précieux ou non précieux.
  • matériaux minéraux comme les céramiques.
  • matériaux organo-minéraux, tels que les composites, les compomères, les ciments verres ionomères (CVI), ou les ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR).
Figure 1 : Facteurs influençant le comportement biologique des matériaux de restauration


Un matériau de restauration coronaire doit bien entendu être dépourvu d’effets biologiques néfastes sur l’organisme. On peut regrouper ces éléments du cahier des charges sous l’appellation « comportement biologique du matériau ». Le schéma de la figure 1 représente les trois propriétés qui vont influencer ce comportement biologique et leurs interrelations. Pour des raisons didactiques, nous choisirons d’aborder successivement : les propriétés mécaniques et physiques, l’étanchéité, et enfin la longévité. Enfin nous aborderons les autres exigences auxquelles doivent répondre les matériaux de restauration coronaires : mise en œuvre, coût, esthétique, possibilité de réfection, facilité de dépose, compatibilité avec les autres matériaux.

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