3  -  Les Méthodes d’Évaluation de la Résistance à la Corrosion


L’évaluation de la résistance à la corrosion des matériaux est réalisée au moyen de plusieurs méthodes qui apportent des informations complémentaires. Les principales sont les méthodes électrochimiques, elles sont souvent associées à des analyses de surface et à des mesures du relargage ionique dans les milieux qui ne seront pas présentées dans ce chapitre.

3 . 1  -  Matériel électrochimique

Les essais se font dans un milieu artificiel dont la composition peut être variable. Le plus souvent il s’agit d’une salive artificielle dont le seul élément organique est l’urée.          

La cellule électrochimique à double paroi est maintenue, par l’intermédiaire d’un bain thermostaté, à une température constante et définie (37°C) (figure 2).

Figure 2 : Cellule électrochimique

Classiquement trois électrodes sont utilisées:

  • l’électrode de travail : il s’agit de l’échantillon à étudier, entouré d’un cylindre en polytétrafluoroéthylène. L’ensemble échantillon-cylindre constitue l’embout de l’électrode à disque tournant afin de travailler sous un régime d’agitation dynamique reproductible assurant l’homogénéisation de la solution.
  • l’électrode de référence : les tensions sont mesurées par rapport à une électrode de référence. Celle la plus souvent utilisée en laboratoire est saturée en chlorure de potassium (ECS). Elle est immergée dans une allonge qui communique avec l’électrolyte de la cellule par l’intermédiaire d’un fritté.
  • l’électrode auxiliaire  : un fil de platine est utilisé comme contre-électrode dans les études où des perturbations en tension ou en courant sont imposées au système.Le montage fait intervenir un potentiostat qui permet d’imposer un potentiel à l’électrode de travail, géré par des microprocesseurs. Des logiciels spécifiques assurent le pilotage des séquences expérimentales, l’acquisition et le traitement des données numériques.
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