Les conseils doivent être simples et pratiques, s’appuyer sur les habitudes du patient, sur sa motivation au changement. Plutôt que de donner un catalogue très précis, il vaut mieux fixer avec le patients des objectifs adaptés à ses capacités, donc progressifs et réajustés régulièrement selon leur intégration par le patient.
Une approche relationnelle empathique soutenante permettant l’expression par le patient de ses difficultés sans peur du jugement, et un accompagnement dans la mise en place des changements, ainsi que l’adaptation de ceux-ci aux différentes situations de vie, sont les meilleurs garants de la persistance des modifications comportementales en terme d’alimentation et d’activité physique.
Correspond à la consommation quotidienne de chacune des grandes catégories d’aliments : produits céréaliers-légumineuses, fruits-légumes, produits laitiers, viandes-poissons-œufs, matières grasses, sucres et produits sucrés.
Aucun aliment n’est mauvais en lui-même pour l’équilibre alimentaire ou la santé, c’est la fréquence de sa consommation qui peut entraîner à terme un effet délétère sur l’état de santé. Les repères de consommation des différents aliments tels que définis par le Programme National Nutrition Santé (PNNS) pour obtenir un équilibre alimentaire sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Il faut orienter le patient en fonction du but rechercher et lui conseiller des valeurs limites (exemple moins de 4 G lipides par pot dans les laitages pour limiter l’apport énergétique, moins de 100mg de Na par litre d’eau minérale pour limiter l’apport sodé…)
Le rythme propre des prises du patient doit être respecté.
Il faut néanmoins garder en mémoire quelques règles :
• Ne pas prolonger trop le jeune nocturne, si le patient n’a pas faim au lever lui proposer de manger un peu plus tard dans la matinée.
• Eviter de manger lors d’autres activités notamment devant la télévision
Fruits et légumes | au moins 5 par jour | -à chaque repas et en cas de petit creux -crus, cuits, nature ou préparés -frais, surgelés, ou en conserve |
Pains, céréales, pommes de terre et légumes secs | à chaque repas, et selon appétit | -favoriser les aliments céréaliers complets ou le pain complet -privilégier la variété |
Lait et produits laitiers (yaourts, fromages) | 3 par jour | -privilégier la variété -privilégier les fromages les plus riches en calcium, les moins gras et les moins salés |
Viandes et volailles, produits de la pêche, oeufs | 1 à 2 fois par jour | -en quantité inférieure à celle de l’accompagnement -viande : privilégier la variété des espèces et les morceaux les moins gras -poisson : au moins 2 fois par semaine |
Matières grasses ajoutées | limiter la consommation | -privilégier les matières grasses végétales (huile d’olive, de colza…) -favoriser la variété -limiter les graisses d’origine animale (beurre, crème…) |
Produits sucrés | limiter la consommation | -attention aux boissons sucrées -attention aux aliments gras et sucrés à la fois (pâtisseries, crêmes dessert, chocolat, glaces …) |
Boissons | de l’eau à volonté | -au cours et en dehors des repas -limiter les boissons sucrées (privilégier les boissons light) -boissons alcoolisées : ne pas dépasser par jour, 2 verres de vin (de 10cl) pour les femmes et 3 pour les hommes. 2 verres de vin sont équivalents à 2 demis de bière ou 6cl d’alcool fort. |
Sel | limiter la consommation | -préférer le sel iodé -ne pas resaler avant de goûter -réduire l’ajout de sel dans les eaux de cuisson -limiter les fromages et les charcuteries les plus salés et les produits apéritifs salés |
Activité physique | au moins l’équivalent d’1/2 heure de marche rapide par jour | -à intégrer dans la vie quotidienne (marcher, monter les escaliers, faire du vélo…) |