1  -  Rappels physio-pathologiques


La relation entre alimentation et cancers est maintenant avérée. Cependant, à la fois son importance et son mécanisme varient selon les cancers. Cette diversification tient à l’histoire naturelle du cancer : phase d’initiation liée à un carcinogène exogène (tabac, alcool) ou endogène (altération du métabolisme hormonal), puis phases de promotion, de croissance tumorale, et d’invasion (métastases) au cours desquelles la synthèse de facteurs de croissance joue un rôle prépondérant avec ceux favorisant l’angiogénèse. La prévention pourra s’adresser de façon plus spécifique aux cancers dont on connaît bien les agents susceptibles d’agir à la phase d’initiation (cancer du poumon et tabac, cancer de l’Å“sophage et alcool), mais plus souvent les agents de l’initiation sont difficiles à cerner (ex : cancer du sein sporadique). La prévention aura donc pour cible les phases postérieures à la phase d’initiation, avec des recommandations plus générales et valables pour l’ensemble des cancers. Ainsi, le plus souvent la prévention nutritionnelle ne peut empêcher l’initiation du cancer, mais jouera pleinement son rôle dans le délai accru (éventuellement jusqu’au décès par une autre cause) du développement du cancer et de sa manifestation clinique. On conçoit donc que ces recommandations générales pourront aussi être mises en application dès le diagnostic de cancer pour éviter ou ralentir la progression vers les phases suivantes.

1/4