3 . 2  -  L’examen clinique

3 . 2 . 1  -  L’état général

L’état général de la patiente doit être rapidement apprécié, notamment sa morphologie (poids, taille), la mesure de la tension artérielle, l’éventuelle anémie, l’examen clinique des membres inférieurs, la disparition ou la persistance d’une pathologie gravidique.

3 . 2 . 2  -  L’examen sénologique

En absence d’allaitement en cours, on doit retrouver à l’examen, des seins souples sans perception de nodule ou de signe évocateur de cancer.
La palpation doit être accompagnée de celle des aires ganglionnaires axillaires et sus-claviculaires.
 L'examen clinique en gynécologie

En cas d’allaitement en cours, l’examen des seins recherchera l’absence de complications mammaires liées à celui-ci.
 L'allaitement 

3 . 2 . 3  -  L’examen gynécologique

3 . 2 . 3 . 1  -  Le périnée

L’inspection permet de mettre en évidence une éventuelle béance vulvaire, une mauvaise cicatrisation de la suture d’épisiotomie ou d’une déchirure périnéale.

Lors du toucher vaginal, la qualité des muscles releveurs de l’anus est appréciée par le testing des releveurs.

 Le dépistage et prévention des troubles périnéo-sphinctériens Le dépistage et prévention des troubles périnéo-sphinctériens

Si nécessaire, la prescription de séances de rééducation périnéale pourra limiter les risques d’apparition de problèmes urinaires.

3 . 2 . 3 . 2  -  L’examen au spéculum et la réalisation du frottis cervico-vaginal

L’examen du col au spéculum permet de vérifier son aspect sain ou non, l’existence ou non de leucorrhées pathologiques.

Un frottis cervico-vaginal sera effectué, s’il date de plus de 3 ans (recommandation HAS).

Le vagin est examiné en retirant le spéculum à la recherche de leucorrhées, de lésions. On note sa trophicité et la bonne cicatrisation d’éventuelles cicatrices obstétricales. L’étude du vagin est également capitale dans la classification des prolapsus.

3 . 2 . 3 . 3  -  Le toucher vaginal

Il est combiné au palper abdominal.
La main abdominale « ramène » vers les doigts vaginaux l’utérus et les annexes.
Le TV permet d’apprécier les éléments suivants :

  • La face postérieure de la vessie et l’urètre terminal,
  • Le col utérin dans sa consistance, son volume, sa forme, sa mobilité, sa longueur, son ouverture,
  • Le vagin et son cul-de-sac postérieur,
  • Le corps utérin dans sa taille, sa position, sa forme, sa consistance, sa mobilité et sa sensibilité,
  • Les annexes et notamment les ovaires sont palpables à travers les culs-de-sac vaginaux latéraux.

 L’examen clinique en gynécologie  

3 . 3  -  Les prescriptions

La prescription de la contraception constitue, avec celle de la rééducation périnéale, un temps fort de la visite postnatale.
Le choix de la contraception se fera en fonction du désir et de l’acceptabilité de la patiente et/ou du couple, de contre-indications et de la poursuite éventuelle de l’allaitement.
À la sortie de la maternité, la contraception choisie est souvent temporaire et la visite postnatale permet de faire le point sur les contraceptions antérieures utilisées, les éventuelles difficultés rencontrées et les besoins actuels.
Il faut tenir compte du fait qu’aucune méthode n’est idéale pour tous et pour toute la vie. Certains critères peuvent entrer en ligne de compte pour le choix d’une méthode contraceptive, soit : l’efficacité théorique et pratique, l’acceptabilité, l’accessibilité, la fréquence des relations sexuelles, le nombre de partenaires et la réversibilité. De plus, il est important de se rappeler le principe suivant : l’efficacité de chaque méthode est proportionnelle au degré de motivation des partenaires, au respect des conditions d’utilisation, ainsi qu’au niveau de participation des conjoints.


 La régulation de naissances La régulation de naissances

3 . 4  -  La prévention

La visite postnatale constitue un moment privilégié pour la prévention de la santé des mères et des enfants et pour les grossesses ultérieures.

  • Mise à jour des vaccinations de la mère :
    • rubéole (prévention de la transmission materno-fÅ“tale),
    • coqueluche : vaccin coquelucheux acellulaire associé à la diphtérie, poliomyélite et tétanos (prévention de la transmission chez le nourrisson),
    • varicelle (hors compétence sage-femme et hors calendrier vaccinal obligatoire) (prévention de la transmission chez le nourrisson) ;
  • Dépistage des conséquences de la pathologie gravidique ;
  • Évaluation du risque de récidive lors de grossesse ultérieure, de pathologies : vasculaire, thrombophilie, pré-éclampsie, HTA gravidique, diabète gestationnel, accouchement prématuré, cholestase gravidique, HRP… ;
  • Informer sur les mesures préventives (consultation préconceptionnelle, conseil génétique…).


=> Conclusion d’une grossesse… Préambule à la suivante : information des patientes, avis spécialisés, anticiper la prise en charge.

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