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La délivrance est l’expulsion hors des voies génitales des annexes fœtales (placenta et membranes), initialement accolées à l’utérus.
C’est la troisième étape du travail qui se décompose en trois phases :
La délivrance évolue en trois phases, réglées par la dynamique utérine.
Phénomène passif, correspondant à la diminution du volume utérin lors de l’expulsion fœtale, la rétraction utérine aboutit à l’augmentation d’épaisseur des parois utérines respectant la zone en regard de l’insertion placentaire qui reste plus mince. Il en résulte un enchatonnement physiologique du placenta, indispensable à son décollement.
La rétraction utérine et les premières contractions utérines non ressenties par la patiente correspond à la phase de rémission clinique, qui dure en moyenne 10 à 15 minutes.
Elles s'accentuent progressivement en intensité, et sont éventuellement de nouveau ressenties par la patiente, en l’absence d’analgésie péridurale.
Le placenta enchatonné physiologiquement, dont le pourtour est cerné par un anneau musculaire plus épais, subit des pressions concentriques qui tendent à le faire bomber vers la cavité utérine. Il se crée ainsi des décollements par endroits, qui, rapidement, vont aboutir à un hématome rétroplacentaire.
Il aboutit au clivage entre la caduque utérine (couche superficielle de la muqueuse utérine gravide) et la couche profonde qui, restant indemne, sera la base de la régénération ultérieure de la muqueuse utérine.
Sous l'influence des contractions utérines et de son propre poids, majoré par le sang retenu par les membranes encore adhérentes aux parois utérines, le placenta tombe dans le segment inférieur qui se déplisse, soulevant le corps utérin.
Elle intéresse cette fois la plaie placentaire dont elle assure l'hémostase : les vaisseaux sont enserrés et obturés par la contraction des fibres musculaires ; la thrombose survenant dans ces vaisseaux est facilité par les facteurs de coagulation (fibrinogène, facteurs VII, VIII et IX), qui sont augmentés en fin de grossesse.
Ce phénomène n’est possible qu’en cas de vacuité totale de la cavité utérine.