- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
- Annexes
- Votre Avis
- Ressources Enseignants
La plus ancienne description d'artérite à cellules géantes pourrait remonter au 10e siècle dans le Tadkwat d'Ali Iba Isu, où l'exérèse de l'artère temporale était recommandée. Deux tableaux, l'un de Jan van Eyck représentant le chanoine Joris van der Paele (1436), l'autre de Pieri di Cosimo représentant Francesco Gamberti (1505) montrent des artères temporales proéminentes et des documents de l'époque concernant ces personnages font état de douleurs rhumatismales, de raideur matinale de mauvais état général rendant difficile la participation au service religieux du matin.
En 1888, Bruce décrit cinq cas de « goutte rhumatismale sévère », chez des sujets âgés de 60 à 70 ans souffrant de douleurs musculaires et articulaires généralisées, mais à l'époque la goutte était responsable de tout ! En 1890, J. Hutchinson a rapporté le cas d'un vieil homme présentant des artères temporales gonflées et enflammées et l'a considéré comme souffrant d'une forme particulière d'artérite thrombosante du sujet âgé.
Quarante-deux ans plus tard, BT Horton et ses collaborateurs ont rapporté les cas de deux malades présentant de la fièvre, une asthénie, une anorexie, une anémie et une sensibilité douloureuse du cuir chevelu, le long du trajet des artères temporales. L'anatomo-pathologie révélait une inflammation granulomateuse avec des cellules géantes. Cinq ans plus tard, ils rapportaient cinq autres malades avec les mêmes symptômes et la même histologie des artères temporales et ils introduisaient le terme d'artérite temporale. Considérant que la pathologie n'était pas limitée aux artères temporales, mais était une vascularite généralisée, Gilmour suggéra le nom d'artérite à cellules géantes (GCA). Dans les années cinquante, Porsman et Paulley ont remarqué les similitudes cliniques existant entre l'artérite temporale et une autre affection appelée Polymyalgia rheumatica (PMR) par Barber HS en 1957 ou pseudo-polyarthrite rhizomélique en France par Forestier et Certonciny.
En 1964, Hamrin a confirmé l'existence d'artérite à cellules géantes chez des patients présentant une pseudo-polyarthrite clinique typique. Depuis cette époque, il persiste des controverses pour savoir s'il s'agit de deux affections qui se superposent ou d'expressions différentes d'une même maladie. Aujourd'hui, plus de 40 ans après, la dichotomie entre GCA et PMR persiste.