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A. Le calcul vésiculaire symptomatique
Les symptômes ou complications de la lithiase vésiculaire sont variés. Le symptôme le plus typique est la colique hépatique. Elle est due à la mise en tension brutale des voies biliaires, par blocage transitoire d’un calcul, soit dans le canal cystique, soit dans la voie biliaire principale.
Typiquement, la colique hépatique est une douleur brutale souvent intense, permanente, siégeant dans l’épigastre (2/3 des cas) ou l’hypochondre droit, inhibant l’inspiration forcée et irradiant vers l’épaule droite ou la fosse lombaire droite. Elle dure de quelques minutes à plusieurs heures. La colique hépatique n’est par définition pas associée à un syndrome infectieux ou à une rétention biliaire prolongée (ictère) puisque le blocage lithiasique est transitoire.
L’examen clinique doit chercher un signe de Murphy c’est-à-dire une douleur provoquée lors de l’inspiration forcée, par la palpation de l’aire vésiculaire (jonction des arcs costaux et du bord externe droit des grands droits de l’abdomen).
La biologie montre une élévation plus ou moins importante des transaminases (ALAT, ASAT) qui témoigne de la migration lithiasique. Cette élévation peut être importante et très fugace (normalisation ou forte diminution en 48 heures). En revanche, les enzymes de la cholestase (GGT, PAL) sont rarement élevées en l’absence d’un obstacle biliaire persistant.
L’imagerie de première intention est l’échographie. Elle montre avec une sensibilité (95 %) supérieure au scanner ou à l’IRM, des calculs vésiculaires même de toute petite taille (1 à 2 mm), improprement appelés microlithiase biliaire. L’examen permet de chercher une dilatation de la voie biliaire principale qui pourrait témoigner d’un obstacle persistant et des signes associés de complication : cholécystite (épaississement des parois vésiculaires) ou de pancréatite aiguë.