3  -  Les autres causes de surcharge en fer non hémochromatosiques

Les surcharges en fer non hémochromatosiques recouvrent différents troubles héréditaires du métabolisme du fer et des surcharges acquises dites secondaires.

• Surcharges héréditaires :
– hémochromatose juvénile de type 2 : mutation sur l’hémojuvéline ou de l’hepcidine, transmission récessive ;
– hémochromatose de type 3 : mutation sur le récepteur 2 de la transferrine, transmission autosomique récessive très rare ;
– hémochromatose de type 4, mutation de la ferroportine, transmission autosomique dominante, sémiologie biologique caractérisée par une discordance entre une hyperferritinémie importante et un coefficient de saturation de la transferrine normal ou légèrement augmenté.


• Surcharges acquises :
– apport excessif en fer : polytransfusions, hémodialyse ;
– syndrome métabolique ;
– hémochromatose juvénile de type 2 : mutation sur l’hémojuvéline ou de l’hepcidine, transmission récessive ;
– hémochromatose de type 3 : mutation sur le récepteur 2 de la transferrine, transmission autosomique récessive très rare ;
– hémochromatose de type 4, mutation de la ferroportine, transmission autosomique dominante, sémiologie biologique caractérisée par une discordance entre une hyperferritinémie importante et un coefficient de saturation de la transferrine normal ou légèrement augmenté.
– maladies chroniques du foie en particulier au stade de cirrhose (maladie alcoolique hépatique, stéatohépatite non alcoolique) ;
– porphyrie cutanée tardive ;
– maladies hématologiques « acquises » : dysérythropoïèses, anémies hémolytiques héréditaires.

• Autres causes d’hyperferritinémie (sans surcharge en fer) :
– avec destruction cellulaire et relargage : origine hépatique (ex : hépatite), musculaire, médullaire ou hémolytique sanguine ;
– avec augmentation de synthèse : inflammation, consommation d’alcool à risque ;
– tumeurs malignes, et aussi : syndrome hyperferritinémie-cataracte ;
– autres : hyperthyroïdie, thésaurismoses (maladie de Gaucher), syndrome d’activation macrophagique…).

Il est important dans les causes hépatiques d’individualiser le syndrome métabolique (SM) et la stéatohépatite non alcoolique (NASH des Anglo-Saxons).

Il s’agit là très probablement de la cause la plus fréquente d’hyperferritinémie, mais aussi d’augmentation de la gamma-GT et de cytolyse chronique. L’hyperferritinémie  est observée dans près de 50 % des cas de SM. Le syndrome métabolique se définit par un index de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2 ou un tour de taille supérieur à 94 cm chez l’homme, 80 cm chez la femme, et deux des critères suivants : glycémie élevée, hypertension artérielle, augmentation du cholestérol HDL, hypertriglycéridémie. Le SM est souvent responsable d’une stéatose ou stéatohépatite non alcoolique se manifestant par une cytolyse prédominant sur les transaminases ALAT, une fréquente augmentation des gamma-GT avec des phosphatases alcalines le plus souvent normales.

L’insulinémie peut être élevée, ou normale, mais très souvent il existe une augmentation du test HOMA (Homeostasis Assessment Test, calcul : glycémie multipliée par insuline divisée par 22,50) témoignant de l'insulinorésistance presque constamment observée.

Une échographie hépatique peut mettre en évidence un foie hyperéchogène, souvent qualifié de « brillant ». Ce critère échographique est surtout observé en cas de surcharge hépatique en graisse supérieure ou égale à 30 %.

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