Le pronostic dépend de l’extension tumorale pariétale et ganglionnaire qui est à la base de la classification TNM et du stade (tableau 10.III). Le nombre de ganglions examinés sur la pièce opératoire est primordial, en effet un ratio nombre de ganglions envahis/nombre total prélevé élevé a une valeur pronostique péjorative.
Tous stades confondus, le pronostic est mauvais avec une survie à 5 ans de 15 %.
Après exérèse chirurgicale à visée curative, le pronostic dépend surtout de l’envahissement ganglionnaire :
– en l’absence de ganglions envahis, la survie à 5 ans est de 60 % ;
– si N1, la survie à 5 ans est de 35 % ;
– si N2 la survie à 5 ans est de 10 %.
Après un traitement à visée curative et chez les patients susceptibles de supporter une réintervention ou une chimiothérapie, on propose une surveillance pendant 5 ans par :
– un examen clinique tous les 6 mois (signe de récidive et/ou de dénutrition) ;
– une numération sanguine tous les ans (possibilité d’anémie post-gastrectomie liée à une carence martiale ou en vitamine B12) ;
– une échographie abdominale tous les 6 mois ;
– une radiographie thoracique annuelle.
En cas de gastrectomie partielle, l’endoscopie pour surveillance du moignon n’est conseillée qu’après 10 à 15 ans.
Une prise en charge thérapeutique spécifique est nécessaire en cas de :
– gastrectomie totale : supplémentation intramusculaire en vitamine B12 ;
– splénectomie : antibioprophylaxie par pénicilline G et vaccinations contre le pneumocoque, l’Haemophilus influenzae B, le méningocoque et la grippe.