3  -  Autres Taeniasis

A. Taenia solium

Cette parasitose larvaire chez le porc est présente dans certains pays d’Europe du Sud et de l’Est et dans plusieurs pays tropicaux. L’homme est l’hôte du ver adulte après consommation de viande de porc mal cuite. Dans des conditions de promiscuité avec les porcs et de mauvaise hygiène, l’homme peut être également l’hôte accidentel de la forme larvaire, la cysticercose.
Les larves peuvent se développer dans les tissus sous-cutanés, les muscles (oedème, myopathie), l’oeil (uvéite, cécité), le cerveau (comitialité, hypertension intracrânienne) et la moelle épinière (rare).
Le diagnostic repose sur la sérologie, en dépit de sa sensibilité moyenne, et dans les cas difficiles sur la biopsie-exérèse de cysticerques.
Le traitement curatif repose sur l’albendazole ou le praziquentel. La prévention individuelle repose sur la cuisson de la viande de porc et sur l’éducation sanitaire en milieu d’élevage porcin en zone d’endémie.


B. Hymenolepsis nana

Ce petit taenia à l’âge adulte (3 cm) se propage d’homme à homme. Il touche surtout les enfants des régions chaudes du globe à bas niveau d’hygiène. La parasitose est le plus souvent asymptomatique ou d’expression voisine de celle de Taenia saginata. Le diagnostic se fait par mise en évidence d’oeufs dans les selles. Le traitement curatif repose sur le niclosamide ou le praziquentel et la prévention sur l’hygiène des mains.


C. Diphyllobothrium latum

Ce parasite des régions lacustres de tous les climats (en Europe, surtout régions nordique et baltique, mais aussi Suisse et France) a une longévité d’une dizaine d’années dans l’intestin grêle humain et atteint une taille de 10 à 15 m. Les oeufs sont directement éliminés dans les selles et contaminent divers poissons.
L’homme se contamine par ingestion de poisson cru ou peu cuit. L’expression clinique est souvent pauvre, proche de celle de Taenia saginata. Une anémie mégaloblastique, due à la fixation de la vitamine B12 par les tissus du parasite, est possible.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence des oeufs dans les selles. Le traitement fait appel au niclosamide ou au praziquentel. La prophylaxie consiste à manger les poissons d’eau douce cuits ou congelés 72 h avant d’être consommés crus.

3/6