5  -  Pronostic et thérapeutique


Dans d’autres cas les altérations du caryotype déterminent le pronostic comme dans le neuroblastome, autre tumeur pédiatrique, où la seule présence d’une anomalie chromosomique segmentaire signe un pronostic défavorable.

Enfin des anomalies chromosomiques peuvent coder pour des protéines, cibles de nouvelles thérapeutiques. Ainsi l’amplification d’ERBB2/HER-2 recherchée dans le cancer du sein d’abord, puis dans ceux de l’estomac, du poumon et d’autres tumeurs, est la cible du trastuzamab, anticorps monoclonal anti Her2 humanisé, qui améliore très significativement la survie. Dans d’autres cancers du poumon EGFR est la cible d’inhibiteurs de tyrosine kinase (Erlotinib, Gefetinib) ou d’anticorps monoclonaux (Panitumubab). La translocation EML4-ALK vient de benéficier du Crizotinib, première thérapeutique ciblée du cancer du poumon.

L’incidence de ces altérations spécifiques est très variable ailant de près de 80% des cas pour les translocations impliquant TMPRSS2 dans le cancer de la prostate à moins de 1% dans des remaniements peu fréquents.

Des anomalies additionnelles souvent très nombreuses et complexes, s’y rajoutent.

Le suivi de la maladie résiduelle peut être réalisé par une FISH spécifique d’anomalies décelées au diagnostic

Conclusion

Au total les génomes des cancers se révèlent extrêmement variés et complexes, tout en offrant des cibles pour de nouvelles modalités thérapeutiques qui sont en plein développement.


Remerciements : Le professeur Monique Fabre a critiqué de manière très constructive ce document.

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